My Horcrux; comme une part de ma vie

XXIII

***

Dans un calme exemplaire, Hermione écrivait ce que disait le professeur McGonnagal à voix haute. Il avait pitié d'elle. Il la regardait avec des yeux pleins de tristesse, il écoutait son souffle robotisé par le chagrin. Comme il aurait voulu la prendre dans ses bras et lui dire toute la vérité, là, tout de suite. Seulement, chaque fois qu'elle se tournait vers lui pour ne lui jeter ne serait-ce qu'un petit regard, ses yeux devenaient vitreux et elle se mettait à suffoquer doucement. Il ne pourrait pas se coucher ce soir sans n'avoir rien fait qui pourrait lui porter remède. Il déchira alors une des pages de son livre et y écrivit une lettre à son attention. Restait plus qu'a la lui donner discrètement.

- Est-ce que tu peux me prêter tes notes, s'il te plaît, demanda-t-il, j'ai manqué ce que la prof a dis.

Elle poussa du bout de ses doigts tremblants son livre jusqu'à lui. Il s'en saisit, fit semblant de la lire et y glissa entre deux page au hasard son mot. Il le lui rendit ensuite et la monotonie du cours reprit.

***

La fin de la journée qui avait semblé durer toute une vie se présenta enfin comme une libération. La jeune Gryfondor n'avait pas croisé Harry de la journée. Cela valait mieux pour lui. Elle lui aurait refait le portrait si elle l'avait vu. Avant de se reposer, elle décida de faire ses devoirs pour le lendemain. Elle prit son livres de métamorphoses et une feuille en tomba doucement. Elle la prit et lut son contenu.

Je t'en prie, laisse moi sécher tes larmes, baisse les armes, reste sage, ou tu blessera des innocents au passage.

Drago

C'était la goûte de trop. Elle voulait bien faire des efforts, mais il fallait qu'il reste discret aussi. Elle sortit du dortoir en furie et se rendit jusqu'à la chambre des garçons. Elle avança sans se faire interrompre, même pas par les autres garçons. Lorsqu'elle trouva enfin celui qu'elle cherchait, tranquillement en train de discuter avec ses amis, elle se mit à hurler:

- Tu peux pas me laisser tranquille, sérieusement? "Baisse les armes, tu risque de blesser quelqu'un", rappelle-moi c'est à cause de qui qu'on en est là? Rappelle-moi qui m'a menti et continue encore de le faire? Tu as gâché ma vie, mon idylle parfait, la moindre des choses ce serait de rester discret et d'arrêter de m'envoyer tes cadeaux stupides. Mais non! Monsieur estime que puisqu'il est connu, je vais le pardonner si vite. Ca marche pas comme ça avec moi. Tiens, ta lettre débile, dit-elle en la lui jetant à la figure avant de repartir comme elle était venue.

***

Harry était bouche bée. Ses amis aussi d'ailleurs. Quelle était cette mystérieuse lettre qu'elle lui reprochait d'avoir écrit?

- Qu'est-ce qui vient de ce passer? Demanda Seamus.

- C'est quoi cette histoire de lettre? Continua Neville.

- Je ne le sais pas plus que vous, les gars, répondit Harry.

- Lis la, suggéra Ron.

Harry s'exécuta et déchiffra la lettre. Tout à coup, il comprit tout. Mais pourquoi Drago avait-il écrit cette lettre? Il savait très bien que ce n'était pas la période pour.

- Qu'est-ce qui est écrit? Interrogea Neville.

- En fait, mentit Harry, c'est moi qui l'ai écrit.

- Quoi? S'étonna Seamus.

- Oui. Je voulais dire à Hermione que je n'étais pas son admirateur secret.

- Comment ça, dit Ron, elle t'as pris pour son admirateur?

- Elle m'a vu un jour déposer un cadeau à ta place, depuis, elle me fais la tête.

- Désoler mon pote. Si tu veux, je lui dirai toute la vérité.

- Non, ne t'en fais pas, ça va lui passer.

- Mais, pourquoi elle t'en veux à ce point? Demanda Neville.

- Elle est déçue de penser que c'est moi.

- Elle pensait que c'était qui? Interrogea Seamus.

- Je ne sais pas. Je crois que je vais aller me coucher, si ça ne vous dérange pas.

- Bonne idée, approuva Neville, il se fait tard.

- Bonne nuit, déclara Harry en éteignant la lampe à son chevet.

Il venait de passer une drôle de soirée. La question persistait toujours: pourquoi Drago avait-il envoyé une lettre à Hermione? Demain, il se lèverait avec la ferme intention de le lui demander.