XXII

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***

Un nouveau chapitre de sa vie débutait pour Drago. Une nouvelle chance d'attiser la compassion de Granger en jouant affectueusement au chat et à la sourie. Lorsqu'il descendit les escaliers, sa démarche de leader qu'il avait adoptée et ce sourire assuré revêtis, il la vit, la tête vers le sol, qui se dirigeai dans le sens inverse. Il vérifia que personne ne les observait pour pouvoir l'aborder sans remord. La voie était libre. Il s'arrêta devant elle et lança gentiment:

- Alors, la forme, Granger?

Elle releva la tête et le regarda avec un drôle d'air. Elle semblait triste, perturbée et désolée. Ses yeux s'embuaient au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient et elle lui dit avec regret:

- Drago, je suis désolée pour tout ce que je t'ai dis l'autre jour.

- De quoi parles-tu?

- Les roses, la chaleur, toutes ces choses bizarres que tu n'as pas du comprendre et c'est normal. Non seulement tu as fais semblant et je t'en remercie.

- Pourquoi ça te bouleverse autant.

- Parce que... J'aurais aimé que ça soit toi, dit-elle en ravalant ses larmes.

- Moi? Est-ce que tu peux me dire de quoi tu parles?

- Désolée, il faut que j'y aille, dit elle noyée par son chagrin en continuant sa route et en lui donnant un coup d'épaule au passage.

Il resta là, incompréhensif. Elle n'était pas du genre à se mettre dans ces états là pour rien. Il s'était forcément passé quelque chose de grave lorsqu'il n'était pas là. Il continua alors son chemin cette fois-ci pour trouver Harry. Sa tête faisait des allés et retour de gauche à droit dans l'espoir de le trouver. Soudain il le vit, lui aussi la tête basse et l'air préoccupé. Il devait sûrement avoir un rapport quelconque avec le chagrin d'Hermione. Il l'attrapa par le bras et l'attira derrière un mur loin des regards.

- Aïe, mais qu'est-ce qui te prends? Gronda-t-il.

- Chut, moins fort, Potter.

- D'accord mais dis-moi au moins pourquoi tu te mets à attraper le gens par le bras comme ça.

- Je viens de croiser Hermione tout à l'heure et elle n'avait pas l'air bien. Elle a parlée des roses, de tout ce qu'elle m'avais dit à propos de mes cadeaux. Qu'est-ce qui s'est passé?

- Tout est de ma faute. Lorsque je suis rentré au dortoir, elle m'attendait assise sur le canapé. Elle a découvert la robe dans mon sac et m'a accusé d'être son admirateur secret. Toutes ces preuves m'accusaient, je n'avais rien pour me défendre.

- Pourquoi tu ne lui as pas dit que ce n'était pas toi?

- J'ai essayé, mais elle ne voulait rien entendre. Et puis, je ne pouvais pas lui dire la vérité, cela aurait brisé notre contrat. Mais, en tout cas, elle était déçue de penser que c'était moi.

- Tu es horripilant à ce point?

- Arrête tes vannes débiles. Elle était déçue que ce ne soit pas toi. Je crois bien qu'elle t'aime, Malfoy.

Il regarda Harry avec des yeux ronds. Il avait réussi: Hermione avait fini par l'aimer. Seulement, tous ces efforts avaient été brisés par la faute de Harry. Il ne savait pas s'il devait être heureux ou triste.

- Du coup, on fait quoi? Demanda-t-il.

- J'en sais rien. Mais, il faudrait que tu lui prouves par toi même que ce n'est pas moi.

- Je ne vais tout de même pas aller la voir comme ça, tranquille.

- Biens sûr que non, il va falloir organiser un nouveau plan.

- Et toi, comment tu vas faire pendant tout ce temps où elle te détestera?

- Je m'adapterai...

***

En cour de métamorphose, Ron attendait Harry qu'il n'avait pas vu encore de la journée pour lui parler de l'étrange découverte qu'il avait fait la veille. Ce dernier arriva en trainant le pas. On aurait dit qu'il était si bouleversé que rien ne saurait le faire culpabiliser encore plus. Il s'assit et ouvrit son livre tel un robot.

- Ca va mon vieux? Demanda Ron.

- Oui, très bien, dit-il avec un ton qui le contredisait.

- J'sais pas t'as l'air... bizarre depuis quelques temps.

- Non tout va très bien.

- Tu sais pas ce que j'ai découvert hier?

- De quoi?

- Hermione a un autre admirateur secret.

- Quoi? S'étonna Harry avec vivacité. Comment tu as découvert ça?

- Je te jure. C'est elle qui me l'a dit. Et il met le paquet. Il lui envoie des chaussures. Je fais pas le poids à côté de lui avec mes chocolats ridicules.

- Ne t'en fais pas, Ron. Cette personne a sûrement tout dépensé dans ces chaussures. Comme tu le sais, il vaut mieux monter la pente que la descendre. Et puis, le bonheur est dans les choses simples.

- J'espère que tu as raison. En tout cas, si tu apprends qui que ce soit qui pourrait m'aider à me débarrasser de lui t'hésite pas.

- Compte sur moi, répondit-il en tournant la tête, se disant que rien ne pourrait lui arriver de pire.

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant