LVII

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Le lendemain matin, Hermione descendit les marches jusqu'à la salle commune. Elle vit alors Harry, endormis sur une table, l'oeuf d'or à ses côtés. Toute la pièce était rangée et nettoyée, comme si un ouragan d'élève n'était jamais passé. Elle s'assit à ses côtés et posa sa main sur son épaule:

- Harry, dit-elle doucement, réveille-toi.

Il releva doucement la tête et ouvrit les yeux. Il la regarda tout en essayant de reprendre ses esprits.

- Hermione? Baragouina-t-il.

- Ne me dis pas que tu as passé la nuit à réfléchir sur cet objet de malheur?

- J'ai essayé de trouver une solution. Mais je me suis endormi avant.

- Ne te prend pas tant la tête, Harry. Tu as à peine dormi. Tu vas finir fou si tu continues.

- Mais la prochaine épreuve est dans un mois, il faut s'activer.

- Ce n'est pas une raison pour ne plus en dormir la nuit, dit-elle en posant l'oeuf sur un bureau. Je vais te chercher de la vitamine pour que tu puisses au moins tenir ce matin. Tu devras en reprendre trois goutes ce midi, d'accord? Harry?

Mais Harry ne l'écoutait plus. Il s'était rendormis presque sur le champ. Elle se posta à côté de lui et lui dit avec plus de conviction:

- Harry. Debout. Tu m'as entendu?

- Hmm...

- Tu n'as toujours pas soigné ton bras? Quel enfant... Je vais chercher du bandage, tu ne bouges pas.

Voyant qu'il n'avait pas bougé, elle dit avec un léger haussement de sourcils.

- Je ne crois pas qu'il était utile de préciser cela.

Elle remonta ensuite dans sa chambre pour chercher ce qu'il lui fallait.

***

Une fois qu'Harry eut pris sa potion et soigné sa blessure, lui et le reste des Gryfondors se rendirent en classe. Il entra avec sa classe dans la salle du professeur McGonnagal. Mais, bizarrement, elle ne leur ordonna pas de prendre place. Au lieu de cela, elle les mena à une autre pièce un peu plus loin dans le château. Ils s'assirent sur deux rangés de bancs face à face. Le professeur se plaça entre eux. Derrière elle, il y avait Rusard qui tentait tant bien que mal de faire fonctionner le gramophone géant.

- Si vous êtes réunis ici, c'est parce que cette année va avoir lieu le bal de noël. Le bal de noël est une tradition du tournoi des trois sorciers depuis son commencement. La veille de noël, vous et nos invités seront réunis dans la Grande Salle pour une soirée d'une frivolité des plus distinguées et convenable. Vous représenterez notre école. C'est pourquoi j'espère que vous ne ferez pas le moindre faux pas, et ce, au sens propre du terme, car le bal de noël est fait en tout premier lieu pour danser. La maison Gryfondor inspire le respect depuis près de dix siècles. C'est pourquoi je ne vous laisserai pas salir ce nom en une seule soirée en vous comportant comme une bande de babouins braillards et empotés.

- Essaie de dire ça cinq fois très vite, murmura George à son frère qui essaya aussitôt.

- Danser, reprit McGonnagal, c'est laisser le corps respirer. Mr Weasley? Dit-elle en se tournant vers Ron.

- Oui? Répondit ce dernier timidement.

- Venez.

Il se leva et, en quelques seconde, se retrouva à danser avec McGonnagal sur la musique du gramophone qui se mit à fonctionner, le tout encouragé par ses frères et ses amis qui riaient en le voyant dans une telle détresse. Mais, malgré un spectacle si comique, Hermione semblait soucieuse.

- T'inquiète, la taquina Harry, je suis sûr que Malfoy danse très bien.

- Mais je ne peux pas aller avec lui au bal.

- Pourquoi?

- Car personne ne doit savoir qu'on est ensemble. C'est lui qui l'a dit.

- Alors pourquoi cette tête désespérée?

- Je ne sais pas. J'ai peur de faire une boulette. Peur d'accepter la demande de quelqu'un avant la sienne et que ça entraine une dispute ou alors de n'accepter aucune demande et de ne jamais voir la sienne tomber, donc d'être seule au bal et donc d'être jalouse et de créer une dispute.

- Wow... Il s'en est passé des choses dans ta tête en dix secondes...

- Sérieux, Harry. J'ai un vrai problème, là.

- Ne t'en fais pas, tout va bien se passer.

- Vraiment?

- Oui. J'en suis sûr à 98%

- Qu'est-ce que tu fais des deux pourcents restants?

- Je préfère ne pas les mettre au cas ou je me tromperais.

Elle le regarda avec un air désespéré avant de soupirer un grand coup.

My Horcrux; comme une part de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant