Cohabitation

Chapitre 18 : Le mur rouge & blanc

Chapitre 18 : Le mur rouge & blanc 

Je me plaquai le dos contre le mur devenu rouge, et me laissai glisser doucement au sol. La tête entre mes genoux, je tentai de retenir mes larmes, en vain.

-Qu'es ce que tu fais là ? Assise par terre ?

J'essuyai mes larmes le plus rapidement possible. Avant que je n'aie pu lever la tête, le garçon qui m'avait parlé était assis à côté de moi, par terre.

-Tu pleures ?

-Non, non. Je le regardai, essayant de paraître la plus naturelle possible. Il était blond aux yeux bleu, plutôt grand et possédait un magnifique sourire.

-Pourquoi tu pleurais alors ? Insista-t-il.

-Je... C'est rien mais... Je lui montrais mon poing qui pissait le sang. Je ne voulais pas lui dire la raison pour laquelle je pleurais réellement. Si vous aviez un problème quelconque avec vos parents, vous me le diriez ? Cette phrase me hantait.

-Et sinon, la vrai raison de tes larmes ? Insistait-il encore. Comment pouvait-il savoir que mon poing n'était pas la source de mes larmes ? Voyant ma non-réponse, il se releva, puis me tendis la main.

-Tu viens, on va manger. J'attrapai sa main, et me relevai.

-Merci hum... Je ne sais pas son prénom.

-Théo !

-Et bien, merci beaucoup Théo.

Je séchai mes dernières larmes, et lui fis un sourire radieux. On marcha l'un derrière l'autre.

-Au faite, que faisais-tu dans le couloir où j'étais ?

-Oh, rien de spécial...

Je le regardai, peu convaincue, mais je ne relève pas.

Nous arrivons enfin devant les portes de la salle à manger. Je respirai profondément, puis nous pénétrâmes dans la salle. Elle était tout simplement énorme ! Il y avait environ 30 énormes tables et chacune avait la couleur du sablier de la chambre qu'elles représentaient, de 20 places chacune ! Je n'en croyais pas mes yeux. Beaucoup de personnes étaient déjà présentes, mais il en manquait certainement une bonne partie.

Je pense que les membres de la chambre ont compris la leçon : ils étaient tous déjà là, assis à notre table, turquoise et marron.

Théo s'était arrêter vers la porte, je me retournai vers lui.

-Tu attends quelqu'un ?

-Non...

-Viens avec moi alors ! Je lui tendis la main.

-C'est gentil... Mais vas avec tes amis Katharina... Je ne voudrais pas déranger.

-Mais nan, viens ! Je lui pris la main. Il sembla sourire, puis me suivis à travers les nombreuses tables.

-Katharina !! Hurla Nathan en me faisant de grands signes. Je lui fis de même avec ma main de libre en allant vers eux.

-Tu vas voir, ils sont adorables, sauf Parker ! Je rigolai, puis je m'approchai d'eux.

-Viens t'asseoir, on t'a gardé une place ! Continua Nathan. Il me regardait puis aperçu Théo.

-Heu, Katharina ?

-Oui ?

-Qu'es-ce-que tu fais avec lui ? Il le montra du doigt. Je n'aime pas ce ton de mépris qu'il emploie en parlant de Théo.

-Je te présente Théo !

-On se connaît déjà. Répondit Nathan. Je ne l'avais encore jamais entendu parler de la sorte, avec cet air hautain et tellement méprisant.

-On s'est rencontré dans les couloirs ! Il est vraiment très gentil.

-Je ferais peut-être mieux d'y aller Katharina... Je n'eus pas le temps de répondre qu'il devrait rester, qu'il était déjà partit en courant.

Je me retournai vers Nathan, l'aire furieuse.

-Pourquoi tu as fais ça ?

-Tu ne le connais pas, Katharina. Il baissa les yeux.

Je pris place sur la chaise qu'il m'avait gardé, ignorant royalement Nathan.

-Alors, que voulais le directeur ? Me demanda Jordan.

-Rien de spéciale. Je ne souhaitais vraiment pas en parler, alors je retournai la tête.

-Katharina, dit Jordan le plus sérieusement du monde ; ce n'est pas pour te commander ou quoi que se soit, mais...

Il fut coupé par le directeur :

-Vous êtes tous là, à l'heure. Je suis très fière de vous. Il regarda particulièrement notre table. Je n'osais pas le regarder. Je baissai les yeux et tournais les yeux.