Chapitre 30 : Le fantôme de la chute

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Chapitre 30 : Le fantôme de la chute


Il était à présent 16h45, et j'étais devant ma machine à laver, à attendre le « bip » final.

Parker et moi étions rentré ensemble, puis il était partit dans notre chambre. Moi, j'avais rejoint la laverie sans trop de difficultés. Je m'étais bandé mes mains ensanglantés avec un strap.

Il y avait toujours le gars de tout à l'heure que je saluais, en lui rendant son biper.

-Tu saignes là. Dit-il en me montrant sa lèvre.

-Oh, euh oui.

La machine sonna, et je ne lui répondis rien de plus. Je sortis mes affaires de la machine sous son regard oppressent.

-Étend-les là-bas. Il me montra un fil à linge, dehors.

Je pris mes affaires, encore mouillée, mes straps autour de mes doigts furent trempés à leur tour. Ils devinrent tout rouges de sang. Merde ! Ça va déteindre !

Je pris mon premier maillot avec le bout des doigts, et l'emmena dehors. Je vais faire comme ça. Je pris 4 pinces à linge, et l'étendis. Je fis pareil pour toutes mes affaires, et même l'ensemble de lingerie que j'avais finis par acheter. J'espère que personne ne va passer par là et voir ça !

-Sexy ça, dis-moi ! Me chuchota le responsable des machines, en se collant contre mon dos.

-Oh, euh... C'est que... Bafouillais-je.

-Ton copain doit être content avec ça... Continua-t-il. Je me décollais, lui souriais.

-Oui, c'est sur, il adore. Mais on ne se voit pas souvent, il est militaire. Inventais-je, pour lui faire peur. Et, il est très jaloux vois-tu.

Il recula de quelque pas, leva les mains en mode « j'ai rien fait » et retourna s'asseoir sur sa chaise.


J'avais un peu honte de ce mensonge, mais bon... Au moins il m'a lâché. J'espère que ce petit mensonge n'aura pas de répercussion trop grave !

Je m'asseyais dans l'herbe, près du fil à linge. Je regardais mes affaires sécher, se balançant lentement. Je fouillais dans mon sac, et en sortit une boite de pansement à l'effigie de La Reine Des Neiges®... Oui, bon, j'ai trouvé que ça aux magasins de bord de mer ! J'enlevai mes straps tachés de sang, et les remplaçai par mes fameux pansements. J'en appliquais également sur mes genoux éraflés.


Je m'allongeais, et fermais les yeux quelques instants.

Quand je rouvris les yeux, il était 18 heures. Et bah visiblement, j'étais très fatiguée ! Je me relevais lentement, et contrôlais si le linge était sec. Oui ! Tout est sec ! Victoire ! Je récupérais mes maillots de bain sur le fil, et les fourrai dans mon sac.

-Merci beaucoup, à la prochaine. Déclarais-je au gars des machines, toujours sur sa chaise.


J'espère que Jordan ne sera pas dans la chambre quand j'entrerais. J'ai peur de cette confrontation. Peut-être que Fabio lui a raconté ? Je ne sais pas...

-Pff, ça m'éver... AHHH ! Je tombais inévitablement en avant. Je m'étais pris les pieds dans un tapis.

C'est la journée de la chute ou quoi ? Je me relevais, ni vu ni connue, mais j'entendis un petit rire. Je tournais la tête à droite, puis à gauche. Derrière moi : Personne.

-Un fantôme ?! Ahhhh ! Hurlais-je avant de partir en courant. Le paranormal est ma plus grande peur ! [Oui, une vraie trouillarde] J'avais l'impression que ça me suivait !

J'arrivais dans le couloir de l'internat, et je continuais à courir jusqu'à la 30ème chambre, où j'entrais comme une folle, et claquais violemment la porte derrière moi. Tu n'es plus toute seule ! Calme-toi !

7 paires d'yeux surpris me dévisageaient.

-Katharina ?!

-Un... Un... Fan... Fan...

-Calme-toi, chuchota Nathan en me prenant dans ses bras.

-Un... Un... Un Fan...

-Un quoi ? Répéta Adrien.

-Fantôme ! Hurlais-je en m'effondrant par terre. [On le compte comme une chute ou pas ?]

Ils rigolèrent tous, visiblement soulagés. Ils ne me croient pas ces idiots ! Je ne suis pourtant pas folle ?! J'ai bien entendu un rire ?!

-Ça n'existe pas les fantômes Ma Jolie, me rassura Nathan, en m'allongeant sur mon lit. Calmes-toi maintenant, d'accord ?

-Tout à l'heure je suis tombé et un fantôme à rigolé ! Déclarais-je, sûre de moi. J'étais encore toute tremblante, mais le contact de Nathan me détendait un peu.

-C'était sûrement quelqu'un P'tite Conne, il y a plein de monde dans les couloirs en ce moment ! T'es stupide ou quoi ?

Revoilà notre cher Parconnard !

-Mais je n'ai vu personne ! Répliquais-je.

-Ouvre tes yeux la prochaine fois, et arrête de te comporter comme une gamine de cinq ans ! Grandis un peu !

Il se leva du lit de Nathan où il était allongé, et sortit de la chambre.

Sa phrase m'avait calmé direct. Peut-être exagérais-je en permanence ? Et s'il avait raison finalement ?

Je restais allongé en me posant pleins de question...

CohabitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant