Chapitre 66 : Le mec des douches

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Chapitre 66 : Le mec des douches


PDV Katharina


Le reste du trajet se fut dans la bonne humeur, Anthony semblait sincèrement ravi d’être dans la même chambre que moi. Je me demande s’il y aura deux lits séparés ou un seul grand… Cela dit, je dors dans le même lit que Parker depuis presque un mois sans qu’il se soit rien passé. A part quelques coup de pieds complices le soir, rien de fou. En même temps, partagé sa chambre avec 7 personnes limite toute forme de rapprochement.

La feuille des taxis nous parvient, et nous dûmes nous inscrire.
-‘Pierre, papier, ciseaux, lézard, Spock’ ? M’exclamais-je à l’unissons avec Parker, ce qui nous valu encore une fois un moment de complicité très agréable.
Je voulais tellement passé plus de temps avec lui, mais à chaque fois que j’en ai eu l’occasion, je me suis défilé au dernier moment, comme ci j’avais peur… Mais cette fois je ne me découragerais pas !
On s’exclama tous en cœur :-‘Pierre, papier, ciseaux, lézard, Spock’ ?
Quand j’ai vu nos signes respectifs, j’ai su que le voyage en taxi serait très… très long…

-Très bien, on va descendre du bus dans le calme, récupérez vos valises et vous me suivez ! Déclara Mr Roche avec une certaine autorité.
Je récupérais ma jolie valise rose pale qui devait peser au moins 40kg : je ne sais décidément pas voyager léger ! Je fis le trajet bus-aéroport en papotant avec Maxime, qui lui aussi semblait galérer à faire rouler sa valise. Le reste de notre petit groupe s’était éloigné.
-Il se passe quelque chose avec Anthony ? Me demanda t-il curieux.
-Disons que parfois ça fait du bien de parler avec quelqu’un qui n’est pas à l’internat, si tu vois ce que je veux dire… C’est pesant d’être la seule fille parfois.
-J’imagine que ça doit pas être facile tous les jours en effet. Être différent ce n’est jamais facile. Il avait l’air vraiment touché.
-Tu as vécu un truc similaire ?
-Tu sais, avant de venir à Thomas Clément, j’étais dans une école publique de quartier. J’ai toujours été traité différemment parce que mes parents sont très riche : les profs étaient terrorisé par eux, et prenaient des pincettes avec moi, et les autres enfants sentaient ce traitement différent et me détestais pour ça.
Je ne m’attendais pas à ce genre de révélation pour être honnête.  Cela dit ça confirme le vieil adage : « l’argent ne fait pas le bonheur ».

On arriva à l’enregistrement des bagages et on rejoignait les autres.
-Passeport et billet s’il vous plait. Demanda l’hôtesse en faisait signe de déposer mon bagage sur le tapis d’enregistrement. Erwan m’aida à la soulever et je l’en remerciais. La balance affichait 39.8 kg. Heureusement qu’on n’avait pas de limite de poids !

-L’embarquement est prévu pour dans 2 heures. On va tous passer les contrôles de sécurités puis vous serez libre jusqu’à ce qu’on monte dans l’avion.

On passa tous les contrôles sans encombre, puis, avec Parker on partit s’acheter à manger.
-T’as l’air de bien t’entendre avec Anthony non ? Demanda t-il d’un ton léger. Encore un qui me demande ça !
-Oui, il est vraiment sympa ! Pourquoi ?
-Ouhouuuu ça va être chaud dans la chambre d’hôtel ce soir ! Cria-t-il dans le magasin. Tout le monde se retourna vers nous. Je leur fis un sourire gêner, et mis un coup de coude complice à Parconnard.
-Ne dis pas n’importe quoi ! On est juste ami !
-Vous avez déjà passé une soirée ensemble non ?
-Oui, et il ne s’est rien passé de spéciale !
-J’ai vu ta story P’tite Conne ! C’était chaud entre vous ! Dit-il en me faisant un clin d’œil qui fit battre mon cœur tellement fort.
-T’as pas vu voir ma story pourtant, je l’avais mis en privé ! Dis-je surprise.
-Pense à l’enlever pour TOUT l’internat la prochaine fois ! TOUT le monde l’as vu ta story !
-Qui l’a montré à TOUT le monde ? L’imitais-je.
-Julien, ton mec de la douche, rigola-t-il. Je devins rouge comme une tomate.
-Comment tu connais cette histoire de douche ???
-Avant de mettre ta story sur l’écran géant de la salle multimédia il nous a expliqué l’histoire, et je dois dire que c’était plutôt marrant. Rigola t-il.
QUOI ? Entre l’histoire des douches et ma story projeté sur écran géant devant tout l’internat, ça faisait vraiment trop d’information d’un coup là.
-Je ne sais pas ce qu’il a raconté dans les douches mais il ne s’est absolument rien passé ! Rien de rien ! Tentais-je de me justifier.
Parker continuais de rire, et entrait dans un fou rire. Il du quitter le magasin, et je du payer son sandwich et son magasine de formule 1.

Je lui tendis ses achats.
-Aller arrête de rire maintenant. Lui dis-je.

5 minutes plus tard, il reprit ses esprits. On s’était assis près d’un piano où jouait un homme très talentueux.
-J’adore cette musique… Je balançais doucement ma tête sur les notes endiablées. Je pourrais l’accompagner à la flute traversière si j’en avais une sous la main.
-On se ferait un duo un jour alors si tu veux. Répondit-il en cherchant un truc dans son téléphone.
-Avec plaisir.
Il ouvrit le fichier Snapchat dans sa galerie et me mis sous le nez les story de ma soirée avec Anthony.
-Parce que en plus il vous les a envoyés ? Rigolais-je, finalement amusée de la situation. Après tout, me voir danser, chanter et rigoler ce n’est pas bien grave. Qui sait, ça pourrait même le rendre jaloux… Où alors je me fais des films, encore.
Il mit en route la vidéo où on me voit danser sur Havana puis Señorita au restaurant, avec ma belle robe rouge et noire (qui est d’ailleurs dans ma valise).
-Anthony danse très bien. Dit-il en rigolant.
-Je peux t’arranger un coup avec lui si tu veux ! Rigolais-je en tirant la langue.
-Par contre la fille, bof bof. Reprit-il. Je lui mis un nouveau coup de coude dans le bras.
-Tu dis ça mais en vrai t’es impressionné par mon déhancher avoues !
Il pouffa de rire et lâcha un « ya pire en effet ». Je prends ça pour un compliment : il ne faut pas trop lui en demander.

On continua de regarder les vidéos en rigolant, et finalement je lui racontais le déroulé de toute la soirée.
-Et tu penses que vous êtes juste ami ? Reprit-il d’un air sérieux.
-Bien sur.
-Il attend plus que ça lui, c’est sur.
J’hochais les épaules.

-Viens je vais t’apprendre, dit-il en prenant par la main  et me trainant jusqu’au piano qui venait de se libérer.
Je me retrouvais assise à coté de Parker devant un énorme piano.
-Mais je ne veux pas déranger les oreilles des gens autour.
-Regarde autour de toi, y’a plus personne p’tite conne. Tu n’as pas d’excuse.

Il me montra quelques accords de base, que j’essayais tant bien que mal de reproduire. Pratiquer deux autres instruments me donnait quand même l’avantage d’apprendre vite, et une bonne coordination des mains.
-Pas mal ! S’exclama-t-il quand je réussi à reproduire un morceau assez facile. T’as un sacré bon prof franchement !
-Ne t’approprie pas ma réussite ! Lui dis-je en tirant la langue. Joues moi un truc, toi qui est si doué !
Je me décalais, et il se mit à jouer du Chopin : c’était absolument magnifique.
J’attendais la fin du morceau pour le féliciter.
-Tu as beaucoup de talent. C’est fou cette coordination avec tes doigts !
-Et encore tu as rien vu ! Il me fit un clin d’œil pervers et se retourna prendre son sac. Ah le pervers ! Cela dit, il ne doit pas avoir tord…

Je regardai l’heure sur mon téléphone, on devait rejoindre l’avion dés maintenant.

CohabitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant