Chapitre 23 : Une nuit particulière

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Chapitre 23 : Une nuit particulière



Il était 00H56, impossible de m'endormir. J'ai l'impression d'être à une course de Formule 1. Ils ronflent tous comme des mammouths ! Le suicide !

Parker n'arrête pas de bouger en gémissant. J'ai envie de l'étouffer avec un coussin.


« Salut ma chérie, je suppose que tu n'arrives pas à dormir non plus... Appel-moi tu me manque tellement... » Était un message de Camille reçu à 00h55.

Je me levai et me dirigeai vers la fenêtre à deux pas du lit. Je m'asseyais dans l'enfoncement de la fenêtre.

« Coucou ma Cam'. Je dors avec des tracteurs c'est horrible. Tu me manques déjà affreusement. Je vais essayer de sortir discrètement par la fenêtre. Si je t'appel pas... Soit je me suis cassé la gueule, soit je me suis fait choppée. A toute... Ou pas ! J »

J'ouvris doucement la fenêtre, et examinai ma technique d'évasion. Alors...

J'étais au 3ème étage. En dessous de moi, une fenêtre avec un minuscule balcon. Si j'arrive à m'agripper, je pourrais sauter sur le petit bâtiment d'un étage là-bas, et puis je n'aurais plus qu'à sauter.

C'est risqué quand même... Bon non, on va passer par le couloir ! Personne ne surveille le couloir à 1H00 du matin. Si ?

Le plus discrètement possible, je m'approchais de la porte, passant devant le lit de Nathan et Fabio, puis devant celui de Jordan et John.

J'entendis une petite voix toute discrète me disant « Katy ! Où tu vas ? »

Merde ! Si c'est Jordan c'est la fin ! La voix venait heureusement du lit de Fabio et de Nathan.

-Nathan ? Espérais-je.

-Oui c'est moi. Attends-moi ! Je l'entendis se lever.

Si c'est Nathan ça va. Il est vraiment cool ce mec, je l'adore.

Je posai délicatement ma main sur la poignée de la porte, et la baissai le plus discrètement possible.

Une fois la porte ouverte, je me faufilai à l'extérieur, accompagné de Nathan.

-Qu'est-ce-que tu comptes faire à cette heure Mademoiselle Marshall ? Me demanda-t-il en tapant du pied, avec un air légèrement autoritaire.

-Et bien, vous ronflez comme des camions, alors je vais prendre l'air...

-Mouais.

-Bon ok, je vais aussi appeler Camille...

-Tu comptes sortir dehors Ma Jolie ?

-Oui, je pensais passer par la fenêtre... Mais c'est risqué...

-Je t'accompagne dehors si tu veux !

-Non, Nathan, je ne veux pas t'attirer de problèmes. Retournes dans la chambre, et fait comme si tu ne m'avais jamais vu partir.

-Mais...

-Il n'y a pas de « Mais » qui tienne !

Nathan souffla, et l'air triste retourna dans la chambre, en me disant de bien faire attention à moi.



Je traversai le couloir, sur la pointe des pieds. J'atteignis enfin le bout de ce corridor ; et ouvris entre une fois la porte avec beaucoup de précaution.

Bon, comment on sort de la maintenant...

A oui, par là, puis par là... Enfin, quoi que... Nan par là !

Après avoir tourné en rond pendant plus de 20 minutes, je trouvai une porte qui semblait mener dehors. Je l'ouvris doucement. L'air frais de la nuit me rafraichie doucement.

-Aah ! Quel bonheur !


J'avançai jusqu'à l'endroit où Titouan et ses copains fumait tout à l'heure et m'asseyais sur un banc, dégainant mon téléphone, et composai le numéro de Camille.

-Allo ?! Enfin ma Chérie !

-Cam' je suis désolé de ne pas t'avoir appelé avant, mais quand je vais te raconter, tu vas comprendre.

Nous passâmes plus d'une heure au téléphone. Une lumière m'aveugla tout à coup.

Merde, je raccrochai rapidement, et cherchais l'origine de la lumière.

L'homme baissa sa lumière et vint s'asseoir à coté de moi.

-Belle nuit, vous ne trouvez pas ? Je reconnu le directeur de l'école.

-Si, c'est magnifique. Je vais retourner dans ma chambre je pense...

Je me rappelais du comportement que j'avais eu lorsqu'il m'avait posé des questions sur mes parents... Je préférais m'en aller.

-Vous n'êtes pas si pressée que ça... Il rigola.

-En effet... Je tenais à m'excuser, je me suis emporté tout à l'heure... Je baissais les yeux au sol.

-Oh, ne vous inquiétez dont pas Katharina. Je n'avais pas à vous parlez d'eux. Il parait que vous avez rencontré mon fils, Théo.

-Oui. Je répondis sèchement. Je ne savais pas trop quoi penser de Théo.

-Katharina, je place de très grands espoirs en vous. Vous lui ressemblez tellement...

-Ressembler à qui ? Demandais-je avec curiosité et incompréhension.

-Vous devriez peut-être retourner dans votre chambre maintenant. Si monsieur Lusé vous voyait à cette heure ci, vous auriez de gros problèmes ! Il pouffa de rire avant de se lever.

Je partie en me demandant pourquoi il ne m'avait pas sermonné sur le fait que j'étais dehors en plein milieu de la nuit. Et puis, il place de grands espoirs en moi ? Pourquoi ? Et à qui je peux tant ressembler ?

Ces questions me trottaient dans la tête.

Je remontai dans ma chambre en me trompant seulement 3 fois de chemin ! Je progresse ! [Oui !!]

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