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« it's so loud, inside my head, with words that i, should have said »

anaë


J'étais allongée dans mon lit, les yeux rivés sur mon plafond que je trouvais subitement très intéressant. Ça faisait trois jours que je me torturais l'esprit pour presque rien. Ou étais-ce vraiment rien ? Notre escapade nocturne avec Ken m'avait fait vriller l'esprit. Il y avait quelque chose qui n'allait pas, à commencer par ce que je ressentais quand j'étais avec lui. Je savais que ça n'allait pas, Nola m'en avait parlé, les fameux « papillons » dans le ventre. Ça ne m'étais jamais arrivé. Mais faut dire qu'avec son visage si angélique c'est pas étonnant que je ne reste pas de marbre face à lui. Mais qu'est-ce que je raconte ? Je ferais mieux d'appeler Nolane justement pour qu'elle me rassure.

. . .

— Donc tu me dis que tu flippe juste pour deux trois sensations dans ton ventre ? Elle demande et j'hoche vivement la tête. Mais Naë si ça s'trouve t'avais juste faim imbécile !

— Tu penses ??

— Bah oui !

— Wah je suis rassurée j'avais peur !

— Mais pourquoi tu commence à flipper de toute façon ce serait pas si mal que tu t'ouvre enfin à quelqu'un !

— Pour quoi faire ? Finir comme toi quand Titouan t'as largué ? Ouais nan merci !

Elle baisse la tête en soupirant et je met ma main sur ma bouche. Non mais quelle idiote.

— Désolée j'voulais pas dire ça dans ce sens là...

— C'est pas grave, elle me rassure en souriant. Mais faut vraiment que tu t'ouvre, et puis s'il est mignon où est le mal ?

— Nola.

— Tu m'gave, tu vas pas finir ta vie toute seule !

— Il est où le mal ? Je lance.

— Tu... elle souffle. Vas-y c'est pas grave.

Je croise les bras sur ma poitrine. C'est toujours pareil avec eux, ils veulent que je me trouve quelqu'un, que je sois heureuse ils disent, mais moi je suis heureuse avec eux, j'ai besoin de rien d'autre. Et puis comment ils peuvent me souhaiter de trouver quelqu'un quand eux savent déjà le mal que ça fait quand on perd cette personne ? Non merci. Elle me laisse parce qu'elle doit retourner au travail et je me remet vite à fixer le plafond. Je peux pas continuer à ne rien faire, il faut que je bouge. J'attache mes cheveux et enfile mes baskets, j'attrape mon trousseau de clefs que je fourre dans mon sac. Je le met sur mon épaule et dévale les escaliers.

— Tu vas où ? Demande Hugo de la cuisine.

— Chez mes parents !

— J'peux venir ?

— Pas aujourd'hui chat, une autre fois.

Il me sourit, sachant pertinemment ce que je vais y faire. Je dévale les escaliers de l'immeuble aussi vite que ceux de l'appartement et saute dans ma petite a1. Une bonne demi-heure plus tard j'arrive enfin devant le grand portail qui cache la maison de mes parents. Je l'ouvre avec la télécommande et entre dans la cours. J'ouvre la porte du garage avec la même télécommande et me gare à l'intérieur. Je sors de la voiture et me dirige vers mes deux autres bijoux. J'ai deux autres voitures ici. Là, j'ai besoin de m'évader un peu, alors sortir avec mon petit bébé ne me fera aucun mal. Franchement, de vous à moi, qui a besoin d'hommes dans sa vie quand on a des voitures ? J'arrive devant mes deux merveilles, une audi r8 rouge et noire, et ma préférée, une lamborghini blanche matte. J'attrape les clefs de la lambo et saute à l'intérieur.

Quelques minutes plus tard, je sors enfin des embouteillages de la ville et arrive devant le mon repère « caché » pour me défouler. C'est un espèce de grand vide, plat, poussiéreux qui a été abandonné. C'était censé être un terrain pour un énorme bâtiment mais ils ont abandonnés les travaux. Je fais vrombir le moteur et je me lance. Après plusieurs tour je freine d'un coup sec en fermant les yeux. Encore un flash-back. À chaque fois que je prend le volant c'est pareil, je m'y revois. Je souffle un moment et décide de rentrer.

. . .

— Alors, tu t'es défoulée ? Demande Hugo.

J'hoche la tête et va pour monter dans ma chambre mais il me rattrape en tenant mon poignet. Il me ramène contre lui et passe sa main dans mes cheveux.

— Les gars arrivent dans dix minutes tu veux que je leur dise de rentrer ?

— Non, dis leur de ramener des pizzas plutôt.

Il rit et embrasse mon front, me gardant contre lui.

— Ça finira par passer Ana, t'inquiète pas... il souffle.

— Mais c'est long, je ferme les yeux contre lui.

— Tu sais, tu pleures jamais, et moi j'pense qu'un jour tu vas exploser.

— Je vais pas exploser Hugz, je ris doucement. T'en fais pas pour moi. Je monte me changer avec que les gars arrivent.

Il hoche la tête et je me détache de lui pour monter.

— Ah et Naë, au faite, t'étais où l'autre soir, quand on était chez Theo ? Il demande.

— Euh, j'étais parti me promener pourquoi ?

— Ah c'est marrant, Nek aussi est parti se promener, il dit en haussant un sourcil.

— Enlève direct cette idée de ta tête ! Je m'exclame en le pointant du doigt. On était pas ensemble si c'est ce que tu veux savoir !

— Oh, d'accord alors, il dit simplement.

Je souffle de soulagement et rejoins ma chambre. Bravo Anaë, voilà que tu commences à lui mentir. Ça, c'est pas bon signe. C'est vraiment, vraiment pas bon signe même.

. . .

hello mes chats. un chapitre un peu court (dsl) dites moi ce que vous en avez pensé! et aussi petit message aux lectrices d'insieme, on a passé les 60k je suis choquée mdr...

plein d'amour — l e a.

bonnie sans clyde / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant