« let love tear me down »
ken
Vous vous êtes déjà sentis absent de votre propre vie ? Comme si vous ne pouviez rien faire, que vous étiez juste spectateur ? Moi oui. C'est exactement comme ça que je me sens en ce moment. J'ai l'impression de tout voir se passer sous mes yeux et de pouvoir rien faire.
J'ai merdé. J'ai merdé grave. J'avais une fille en or entre les mains et l'abrutis que je suis l'a laissée filer. La fierté vous me direz. Mais depuis quand je suis quelqu'un de fier, moi ? Ça me ressemble pas. L'amour qu'on partage avec Anaë est tellement fort et destructeur. C'est incroyable à quel point cette fille me pousse dans mes retranchements. Mais là, je me dis qu'être spectateur de tout ça c'est peut-être mieux que de le vivre.
Après les atrocités que je lui ai sortis hier, je suis rentré et depuis je baigne dans ma culpabilité. Pourquoi il a fallu que je lui sorte toutes ces conneries ? Je donnerais tout pour elle, et moi le seul truc qui sort de ma bouche c'est que je veux pas de son amour ? Wah quel con.— Gros.
Je sursaute et me tourne vers Mo, qui se tient dans l'encadrement de ma porte.
— T'es sérieux tu t'es pas levé ? Il dit.
— Si.
J'appuie mes propos en lui montrant mon bol de céréales.
— Waaah frère vraiment tu m'fais pitié ça fait trois jours c'est bon lève toi.
Je soupire en soulevant la couette et en le suivant jusqu'au salon.
— Tu vois quand tu veux, il lance une fois sur le canapé.
— Aller m'casse pas les couilles, je grogne.
— Nan mais on doit parler c'est urgent donc voila quoi.
— Y'a quoi ?
— On a toujours répondu à aucune des offres d'interview qu'on a et vas-y Alpha commence à m'foutre la pression donc, faut qu'on sache ?
— T'es sérieux tu m'reveille juste pour ça ?
— Bah ouais.
Je souffle exagérément et m'enfonce dans les coussins.
— Bah balance, qui propose ?
— On a Clique, Booska-P, Oklm, P'tit délire, Rapelite, Konbini... Le reste j'me souviens pas.
— Tu dis oui à Clique et Booska-P. Oklm c'est quoi, la sauce ?
— Ouaip.
— Dis oui aussi.
— Et P'tit délire ?
— On verra plus tard pour l'instant j'veux pas.
Il hoche la tête et se lève.
— Bon bah c'était tout tu peux retourner à ta déprime maintenant, quoi qu'en soit la raison. Mais essaye de bouger demain quand même c'est l'anniversaire de Mathieu gros.
— Ouais, j'verrais...
Il se lève et me fait une accolade avant de sortir. Je suis qu'un putain d'égoïste. Math c'est censé être mon pote, il a perdu la meuf pour qui il vivait, mais moi je le hais parce qu'il m'a arraché Ana pendant un mois. Je sais que c'était pas son intention, mais j'y peux rien, ça bouillonne en moi rien que d'y penser. Même si lui n'y peut rien, Anaë elle, si. Elle aurait pu me donner des nouvelles, mais non, rien. Je me lève et décide de m'habiller pour partir chez elle. Il fait déjà nuit et c'est la première fois de la journée que je regarde l'heure. Vingt-deux heures quinze. J'enfile un jogging, des baskets, ma casquette et un sweat à capuche que je rabat sur cette dernière. Je prends mes clefs et sors de l'appartement. J'ai fais de la merde, mais je m'appelle pas Anaë Gaultier moi, alors je vais aller m'excuser.
anaë
En boule dans mon lit avec Hugo, il me caresse les cheveux et on regarde un film à l'eau de rose super nul que je l'ai forcé à regarder avec moi. On est dans le noir complet, seul la lune nous éclaire. Grosse ambiance de déprime, quoi. On entends sonner et il me souffle qu'il y va avant de se lever. Quelques minutes plus tard il revient dans ma chambre accompagné d'une silhouette familière.
— Salut, commence Ken.
— Salut, je murmure.
— Bon bah... moi je vous laisse hein, je vais chez Lesram, dit Hugo en se grattant la nuque.
Je le fusille du regard pour qu'il reste mais il me sourit timidement avant de partir. Tu m'étonnes qu'il ne veuille pas rester là.
— Ça va ?
Je relève la tête vers Ken et fait non de la tête. Je lui montre une boite dans un coin de ma chambre d'un coup de tête. Il va la chercher et la soulève. Il y découvre toute ses affaires. Tout les t-shirts, tout les sweat, et même certains jogging qu'il avait oublié ici parfois. Il fronce les sourcils et je remarque au creux de ses joues qu'il se les mords, sûrement énervé. Je vois bien qu'il sert la mâchoire aussi, alors je
me décide à parler.— C'est toi qui avait raison, j'y connais rien... je souffle. J'suis désolée que tu sois tombé sur moi. Je sais que je suis un vrai boulet et je comprends que t'ai pas envie de cet amour. Je commence à comprendre quelques trucs tu sais. Et je vois bien que t'es pas heureux avec moi, je t'apporte que des emmerdes, parce-que c'est c'que j'suis, une emmerdeuse.
Il fronce les sourcils et s'approche de moi. Je suis assise sur le bord du lit, et il s'approche plus prêt pour caresser ma joue, je frissonne et ferme les yeux à son contact.
— Dis pas ça Ana. J'ai jamais ressentis ça avec personne et tu peux pas me demander de te laisser. Je le ferais pas de toute façon.
— S'il te plait Ken... je dis en me levant. Je t'oublierais jamais, ça tu peux en être sur, mais si on est ensemble on va se détruire, et je veux pas de ça pour toi, j'esquisse un minime sourire. Je suis désolée pour tout le mal que je t'ai fait... Je t'aime, Ken.
Sa tête est baissée et l'ombre de sa casquette m'empêche de voir son visage. Je pose ma main sur sa joue pour qu'il relève la tête et je remarque que ses yeux sont luisants. Les miens le sont devenus aussi, sans que je m'en rende compte. Il retire ma main de sa joue et fait demi-tour. Quand j'entends la porte d'entrée claquer, je m'effondre au sol et éclate en sanglot. Je me recroqueville sur moi même, adossée à mon cadre de lit, et je laisse mes larmes couler, couler, couler...
. . .
hello mes chats. nouveau chapitre, alors ? vous en pensez quoi ? j'aurais aimé tenir au moins vingt chapitre de plus mais je pense que ça s'arrêtera sûrement avant... si je trouve un rebondissements intéressant à l'histoire, peut-être qu'on ira jusqu'au chapitre 80. sinon, je pense que ce sera plus 65, 70. enfin bref, racontez moi vos vies en commentaire ça m'intéresse!
plein d'amour — l e a.
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bonnie sans clyde / nekfeu
Fanfiction« après tout ça j'ai peur qu'un jour tu vienne me voir pour me dire que t'es mieux sans moi » anaë gaultier et ken samaras