« juste pour voir, viens faire un tour dans nos têtes »
anaë
Encore deux semaines qui ont passés, et même si je me mêle à nouveau à la société, mes pensées restent ailleurs. On se croise avec Ken, mais il ne se passe rien de concret, c'est presque comme si on était amis et ça me rend folle. Mon cœur est constamment serré quand on se parle. Pourtant je ne laisse rien voir en apparence, je ris avec lui, je souris discrètement à ses blagues, mais on me semble si loin l'un de l'autre, même quand on est à quelques centimètres.
— Oh tu bouges ton cul Ana là, tout le monde arrive ! Me hurle Hugo d'en bas.
Je soupire en me souvenant qu'il a invité la moitié de paname à la maison ce soir. Nolane est pas là en plus de ça. J'enfile une tenue rapidement et met un peu de mascara histoire d'être présentable. Je laisse mes cheveux légèrement ondulés tomber sur mes épaules et descend, mon portable à la main. Effectivement, les gars sont déjà là, et la maison se remplit à vue d'œil. Je rejoins les garçons dans la cuisine et les prends tous dans mes bras. Je m'assois entre Les et Ormaz.
— Alors vos bails à vous ça s'arrête bientôt ? Je leur demande.
— Eh bien en parlant de ça... J'ai officiellement finis aujourd'hui ! Dit Lesram joyeusement.
— Sérieux ?! Je m'exclame en écarquillant les yeux.
— Je te promet ! C'est finis, on a jeté le bigo, il me dit.
Je lui saute dans les bras et lui chuchote que je suis fière de lui dans l'oreille. Savoir que leur travail leur permet enfin de laisser ce genre de choses derrière eux est une des raisons pour lesquelles je les soutiens aussi fortement.
— Et moi ça devrait pas tarder, dit Maz. Par contre Zeu faut vraiment qu'on lui parle parce qu'il veut pas arrêter.
Je souffle mais n'ajoute rien. Il dit toujours que c'est « c'est de l'argent en plus » et qu'au moins ça assure ses arrières si jamais il lui arrivait une connerie dans le rap. Nous, on pense qu'il raconte de la merde mais après tout, tant qu'il se met pas en danger on peut rien lui dire.
— Bah alors ça vol notre QG par ici ?
On se tourne vers notre interlocuteur qui n'est autre que Sneaz, suivit du L. Bien sur, la cuisine. Toujours dans la cuisine ceux là. Ils entrent tous et je remarque très rapidement qu'il en manque un à l'appel. Theo s'assoit à côté de moi et je lui pose tout de suite la question qui me démange depuis qu'ils sont arrivés.
— Il est où ?
— Chez lui, pas d'humeur à sortir à ce qu'il paraît.
J'hoche la tête silencieusement et les écoutes parler pendant cinq petites minutes avant de sortir de la cuisine pour monter dans ma chambre. J'enfile un manteau et prend mon sac avant de dévaler les escaliers. J'embrasse rapidement la joue d'Hugo avant de le prévenir que je sors. Je sors de l'appartement et descend les marches de l'immeuble aussi vite que possible. Une fois dehors, je branche mes écouteurs et marche sans gps dans la direction que j'ai en tête. Je connais le chemin par cœur, sans même avoir mis les pieds une seule fois dans son appartement. Une fois arrivée devant le grand immeuble, j'essaye de me remémorer le digi code et pousse les portes quand je tape enfin le bon. Une fois au cinquième, je frappe à sa porte. J'entends tout de suite des bruits de pas et il m'ouvre.
— Ana ? Qu'est-ce que tu fais là ? Il demande.
— J'en peux plus de tout ça, je dis en nous montrant du doigt à tour de rôle.
Il se décale pour me laisser entrer et je lâche mon sac par terre, ainsi que mon manteau que j'avais enlevé en entrant dans l'immeuble. J'observe la pièce autour de moi, c'est un assez grand salon quand même. Des carnets partout, des feuilles aussi. Des cartons de pizza vide sur la table basse, un ou deux pulls sur l'accoudoir du canapé.
— Merde, il dit en se grattant la nuque. C'est le bordel, désolé.
Je reporte mon attention sur lui et entrouvre la bouche en le détaillant. Il est magnifique en temps normal, mais ce soir il l'est particulièrement. Ses cheveux sont en bataille et il ne porte pas de casquette, il est simplement vêtu d'un short gris et d'un t-shirt à manches courtes blanc, ses yeux sont légèrement creusés et ses lèvres plus rosés que d'habitude. Je reste là, à le détailler en silence tandis qu'il réalise que je n'ai rien écouté de ce qu'il m'a dit.
— Pourquoi t'es là ? Il brise le silence.
— Fallait que je te vois.
— Pour ?
— Pour te dire que je vais exploser si on se voit encore une fois et qu'on fait comme si on était de simple amis, je dis en murmurant.
. . .
hello mes chats! oui bon j'avais dis que je laissais un espace entre les chapitres mais bon jvoulais le poster donc voilà puis toute façon c'est moi qui décide mdrr.
plein d'amour — l e a.
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bonnie sans clyde / nekfeu
Fanfiction« après tout ça j'ai peur qu'un jour tu vienne me voir pour me dire que t'es mieux sans moi » anaë gaultier et ken samaras