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« they say all good boys go to heaven, but bad boys bring heaven to you »

anaë


Je donne mes clefs de voiture au voiturier et on entre dans la grande demeure avec Ken. Je peux enfin le détailler et je souris en le voyant en costard. Ça change. Il a même le noeud papillon. Ses cheveux sont ramenés en arrière et bien coiffés. Je me mords l'intérieur de la lèvre et m'avançant vers lui pour remettre son noeud pap bien en place. Il dévie enfin le regard de mes yeux et me détaille à son tour. Il entre-ouvre sa bouche et ses yeux s'ouvrent un peu plus. J'attrape sa main le stoppant dans son détaillage et ses joues rosissent en réalisant que je le prends sur les faits. J'allais commencer à avancer, l'entraînant avec moi mais il tire sur ma main, me ramenant à lui.

— T'es magnifique Anaë, il murmure près de mon oreille.

Je souris sincèrement en me mordant la lèvre pour ne pas montrer mes dents. Il serait bien trop satisfait.

— Vous n'êtes vraiment pas mal non plus, monsieur Samaras, je glisse à mon tour.

Et sur ces mots, je l'emmène de force avec moi. On monte les quelques marches devant nous et on se retrouve dans une immense pièce noire de monde. Que des personnes haut placés. Je spot Julien près du bar, Maya qui discute avec un riche homme d'affaire, et mon oreillette se déclenche. « anaë, à ta gauche » me dit Antonin. Je tourne la tête à gauche par dessus l'épaule de Ken et remarque un jeune homme visiblement Asiatique. « c'est notre petit intello, garde un œil sur lui ». Je fais un petit mouvement de tête discret pour qu'il remarque que j'ai compris et on avance avec Ken.

La première demi-heure se passe plutôt bien, si j'oublis la culpabilité qui monte en moi quant au fait d'avoir ramené Ken ici, dans mes histoires. Il n'a rien à faire là. Un moment, on entend des voix monter, et des verres se brisés, je tourne ma tête vers le bar et remarque Julien, tenant un gars par le col. Antonin retentit dans mon oreillette. « c'est un de leurs gars, quand ils auront neutralisé toute l'équipe tu pars avec ta voiture, le dernier te rejoindra ». Je souffle bruyamment et regarde autour de moi, sous le regard confus de Ken. J'allais lui dire de partir, quand il a attrapé fermement mon poignet.

ken

Je tiens aussi fermement que je peux le poignet d'Anaë en essayant de ne pas lui faire mal et l'emmène sur le balcon le plus proche. Je vois bien dans ses yeux qu'elle ne comprend pas ce que je fais et qu'elle est perdue. Elle n'a pas encore tilté que j'avais compris ce qu'il se tramait ici. Je suis venu uniquement pour l'empêcher de faire une connerie. Elle plante ses yeux noisettes dans les miens, comme si elle me suppliait de lui expliquer ce qu'il se passait.

— Tu vas nul part, c'est mort, je finis par lâcher.

— Qu... quoi ? Elle fronce les sourcils.

Elle a un mouvement de recul quand je relâche son poignet et son dos cogne contre la rambarde.

— Le gars du bar, tu le connaissais, hein ?

— Qu'est-ce que ça a à voir avec ce que tu me fais là ? Elle me demande.

— Anaë, je sais que tu vas recommencer tes conneries. J'ai bien vu comment tu conduisais en venant ici. D'ailleurs, j'avais compris avant.

— Non... elle commence. Non, non. Tu dois me laisser, d'accord ? Vas-t'en, au plus vite mais laisse moi.

— Tu crois quoi ? Qu'on est dans un film ou j'sais pas ? T'es folle si tu crois que je te laisse dans ce bordel hein.

— S'il te plait Ken, j'ai fais une connerie j'aurais pas dû te ramener ici, vas-t'en maintenant ! Elle hausse la voix.

— Non c'est mort je t'ai dis. J'ai remarqué ce que t'avais à la cuisse, me prend pas pour un con ! Tu me crois si innocent que ça ? T'es pas la seule à avoir du sang sur les mains !

— Laisse moi putain c'est pas tes affaires arrête ! Ça te dépasse ça t'y connais rien alors laisse moi ! Dégage d'ici avant qu'il ne t'arrive quelque chose !

— Wah mais t'es vraiment trop têtue je t'ai dis que c'était mort-

J'ai à peine le temps de finir ma phrase qu'un grand brun attrape son bras et l'emmène à l'intérieur, je les suis en essayant d'entendre ce qu'il lui hurle dessus.

— Tu fous quoi là putain Ana ? Dépêche toi, à quelques secondes près t'avais tout foiré !

L'écart entre eux et moi se creuse et je me retrouve vite comme un con.

— Anaë ! Anaë putain ! Je hurle.

Elle se retourne enfin vers moi, je peux lire dans ses yeux qu'elle est désolée. Mais elle continue dans sa lancée et s'enfuit avec son brun. Mais quel con je fais, j'aurais dû la distraire ou la faire sortir avant. Je me retourne pour regarder du balcon si elle est là et je ne la revois que quelques secondes plus tard. Enfin, elle, plutôt sa voiture, qui disparaît aussitôt.

Au final Hugo avait raison. Une vraie bonnie sans clyde.

. . .

hello mes chats!!! encore un ptit chapitre qui annonce un peu plus la couleur entre ken et anaë. j'vous préviens ana est super chiante genre hyper têtue mdr. dites moi ce que vous en pensez en coms!!!

plein d'amour — l e a.

bonnie sans clyde / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant