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« so hold on, i got a feeling like this is almost over, we don't need this anymore »

anaë


Je me réveille en sursaut, toute transpirante dans mon lit. Les images fusent encore dans ma tête et je la secoue pour les faire sortir. Je regarde l'heure ; quatre heure du matin. Je me lève et ouvre les fenêtres de mon balcon. Je souffle en sentant un semblant d'air frais caresser mon visage. Je respire enfin.

> flashback <

Valentin retient mon bras. Je me détache violemment de son emprise et avance vers mon adversaire.

— T'es prêt ? Je demande.

— Et toi, la p'tite ?

— Parle moi autrement mignon, on verra qui est la p'tite de qui dans quelques minutes.

J'entends des rires et du brouhaha derrière moi, plusieurs « bouuuh » se font entendre et je souris insolemment à mon adversaire en levant les bras en l'air, reculant habilement jusqu'à ma voiture. Valentin me rejoint, toujours le même regard inquiet sur le visage.

— Je le sens pas Ana, retire toi, tu peux encore le faire...

— Fais moi confiance, je tente.

Il enfouit son visage entre ses mains en soufflant bruyamment. Je prend sa tête entre mes mains pour le forcer à me regarder dans les yeux.

— Tout vas bien se passer, ok ?

— Ok, il finit par souffler.

Je suis rapidement rejointe par le reste de la clique, Antonin, Alix, Julien, Maya et Quentin. Antonin s'avance plus vers moi et pose sa main sur mon épaule.

— T'es sur de vouloir arrêter après celle-là ?

— Certaine, je lui confirme.

— Essaye de pas trop abîmer mon petit bijoux alors, il rit.

> fin du flashback <

Ma respiration devient irrégulière et je me laisse glisser contre le mur, essayant d'inspirer le plus calmement possible. On est mercredi, plus que deux jours et je serais devant le volant. La tension n'arrête pas de monter et je ne sors quasiment plus. J'ai vu Ken lundi, c'est tout. J'entends ma porte grincer et mon meilleur ami s'assoit rapidement à côté de moi, m'ouvrant ses bras dans lesquels je me blottit instantanément. Ma respiration se stabilise et il se décide à parler.

— C'était un cauchemar sur quoi ?

— L'accident, je souffle.

— Ça faisait longtemps que t'en avais plus fait, il commente. Il se passe quelque chose que tu me dis pas Naë ?

— Non, non...

— T'es sur, hein ?

— Oui, oui.

— D'accord.

Il resserre ses bras autour de moi et on reste tranquillement sur le balcon une petite quinzaine de minutes avant de retourner à l'intérieur. Hugo se glisse sous les draps avec moi sachant pertinemment que de toute façon je ne dormirais pas sans lui, et on s'endort aussitôt.

Il est presque midi quand on se réveil tout les deux à cause de la sonnerie de la porte qui retentit dans tout l'appartement.

— T'attends quelqu'un ? Je demande.

— C'est sûrement les gars, il soupire avant de se lever.

Il descend ouvrir et je reconnais aussitôt les voix de Mathieu et Eli.

bonnie sans clyde / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant