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« on ne se rend compte des choses qui comptent que quand on nous les arrache »

anaë


J'étais une fois de plus étalée dans mon lit, fixant mon plafond. Je comptais bien rester là tout l'après-midi mais visiblement certains en avaient décidé autrement.

— Naaaaaë, j'entendais dans les escaliers.

— Anaaaa, on arrive.

Je soupire devant leur connerie. Ils ont vraiment huit ans d'âge mentale c'est dingue. Je fais mine d'avoir mon casque sur les oreilles avec le son à fond en bougeant la tête et quand ils s'approchent de moi, prêts à me sauter dessus, je me lève et les laissent s'écraser dans le vide, sur mon lit. J'explose de rire devant leurs têtes perdues. Hugo et Rayane relèvent la tête vers moi, blasés.

— T'avais pas de musique, c'est ça ? Demande Hugo, toujours blasé.

— Non, je réponds en riant.

— Tu paye rien pour attendre ! S'exclame Rayane.

Je lâche mon casque et cours dans le couloir pour prendre les escaliers. J'ai à peine le temps de mettre mon pied à sol que Rayane me saute dessus tel un pro de rugby et que je me retrouve plaquée au sol.

— Ray t'es mooooort, je hurle.

— T'es pas à l'aise ? Moi je suis plutôt confort là perso.

— Bouge ton gros cul là !

Il rit et finit par se lever et je le suis, lui mettant une énorme claque à l'arrière de la tête. Il rit encore plus et je vais dans la cuisine pour manger quelque chose. Je prend une pomme et ressort avec, retrouvant les gars tous assis sur les canapés. Il ne manquait qu'Alad et Ormaz.

— Dites, on sort ce soir ? Propose Lesram.

— De fou !

— J'suis deter, ajoute Mathieu.

— Pareil, Ana ?

— Je peux pas ce soir.

— Comment ça tu peux pas ? Demande Hugo. Tu vas où ?

— T'as besoin de tout savoir ? Je souffle.

— Ouais.

— T'es chiant, on se fait un ciné avec No' c'est tout !

Il finit par lâcher l'affaire et je souffle de soulagement intérieurement. Troisième fois que je lui ment. En vérité, je dois voir Antonin ce soir. J'ai pas vraiment le choix. Je monte dans ma chambre et m'assois en tailleur sur mon lit, j'attrape mon ordi et appelle Nolane en FaceTime. Elle répond au bout de quelques sonneries.

« — Ouaip ? Elle demande.

— Bonjour, je ris.

— Merde, elle rit. Salut. Que me vaut cet appel ?

— J'ai besoin que tu me couvres.

— Quoi ? Pourquoi ?

— Hugo veut que je sortes avec eux mais j'ai d'autres plans et il se peut que j'ai dis qu'on se faisait un ciné...

— T'es sérieuse ? T'as quel âge ? Elle souffle. C'est quoi tes plans ?

— Rien d'important t'inquiète, je tente.

— Non, tu me dis Anaë Gaultier me prend pas pour une imbécile.

— Je t'en parlerais c'est juste que je veux pas vous en parlez maintenant. »

Elle fronce les sourcils et tiens son menton, faisant mine de réfléchir. D'un coup, un sourire prend place sur son visage.

« — C'est un gars c'est ça ? C'est Ken, tu lui laisses une chance ?

— Nan ! Ça va pas ou quoi y'a rien avec Ken ! »

J'hésite un moment avant de reprendre. C'est la meilleure couverture, au final.

« — Mais c'est peut-être un garçon, oui...

— Raconte ! C'est quoi son nom ?

— No' j'dois te laisser, je t'en parlerais si ça en vaut la peine, ok ?

— ... Ok. »

Je lui envois un baiser à travers l'écran et raccroche. C'est vraiment la merde cette histoire, dans quoi je me suis foutue encore. J'espère qu'Anto a une très bonne raison de me faire venir, parce que sinon je vais péter un plomb. Je décide de rejoindre les gars qui viennent de commander des pizzas pour manger avant de partir pour mon rendez-vous. On se pose autour de la table basse et on saute sur les différentes pizzas.

— Eh Hugz la go' de ton clip je l'ai croisé l'autre jour avec un daron, laisse tomber ! Dit Eli en riant.

— Mais vas-y ça s'voyait c'était un mauvais bail elle, franchement j'hésite à re-cliper, il dit en soufflant.

— Mais non ça rendait bien, et puis on voit pas son visage ! Je rétorque.

— Mouais... Franchement ça me gave, le clip vient d'être finit de monter de toute façon et vas-y j'ai pas les lovés pour re-cliper ça propre.

— Il est très bien ce clip, arrête de te prendre la tête, je le rassure.

— Naë a raison en vrai, il tue, dit Les.

— Eh vous savez pourquoi Ormaz ce chien il est pas là au faite ? Demande Rayane.

— Pourquoi tu demandes ?

— J'sais pas il m'a rep qu'il avait des bails à faire ce batard.

— Laisse, c'est sûrement une meuf ! Dit Math.

— Et toi en parlant de meuf, la tienne c'est comment Math ? Demande Hugo.

Math souffle fortement en se laissant tomber en arrière sur le canapé.

— Quelle meuf même ? Il lâche.

— Non... ? Je demande doucement.

— C'était pour lui mettre un coup de pres' en vrai mais on dirait qu'elle s'en branle alors écoute... Qu'elle reste toute seule.

Gros blanc. Pas très joyeux tout ça. Je me racle la gorge pour tenter de changer de sujet.

— Et sinon ça vous dit qu'on aille au concert de Kendrick dans une semaine ?

— On peut pas, concert, dit Rayane.

— Merde...

— Bien tenté, rit doucement Mathieu. D'ailleurs tu nous accompagnes, hein ?

— J'sais pas... Je voulais voir Kendrick moi !

— Mais c'est le lendemain le concert Naë, se moque Les.

— Bah pourquoi vous pouvez pas aller ?

— Faut être en forme pour les fans you know, dit Hugo en faisant jouer ses sourcils.

— Mais tuez le lui, rit Eli.

On explose de rire tandis qu'Hugo commence d'hors et déjà à nous faire la tête. Je regarde l'heure et réalise qu'il est temps que je parte.

. . .

hello mes chats. chapitre 15 hehe, j'espère qu'il vous a plu! ps merci pour les 3k ici, ça va vite! le chapitre 14 est aussi posté n'oubliez pas d'aller voir si jamais ce n'est pas fait! et merci à celles qui lisaient insieme on a dépassé les 70k c'est dingue.

plein d'amour — l e a.

bonnie sans clyde / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant