« donne moi des ailes pour que je m'envole »
anaë
— T'es qui toi ? Demande Anthonin.
Je tourne ma tête vers la personne qui vient d'entrer dans l'entrepôt. Je ferme longuement les yeux de soulagement quand je reconnais Ken. Il s'arrête et ne bouge plus. On est en infériorité numérique, alors le seul choix qui s'offre à nous, c'est que je cours le rejoindre et qu'on se tire le plus vite possible.
— J'viens chercher quelqu'un, il répond à Anthonin.
— Ah oui ? Qui ça ? Demande Valentin.
Je me défais de son emprise et cours aussi vite que possible jusqu'à Ken. Je lui saute dans les bras et il resserre ses bras autour de moi, son nez dans mes cheveux. Je me tourne vers les autres qui me fixe avec insistance, le regard d'Anthonin en dit long sur la colère qu'il éprouve à cet instant. Il sait qu'il ne peut rien faire, même nous courir après ne servirait à rien.
— Si jamais tu pars Anaë... commence Anthonin.
— Quoi ? Tu vas faire quoi ? Je demande.
— À ta place je partirais pas, continue Valentin.
— Regardez moi faire, je dis en attrapant la main de Ken.
Ce dernier lève son majeur en direction de mes anciens collègues et se met à courir jusqu'à sa golf garé juste devant. Il pleut alors on se dépêche de monter dans la voiture et il démarre sans attendre. J'essaye de reprendre mes esprits et je porte enfin mon attention vers Ken qui conduit calmement depuis cinq minutes.
— T'es vraiment un enfoiré, je lui lâche.
— J'sais. J'suis désolé.
— T'as de la chance d'être arrivé à temps.
— Je sais.
— T'es au courant que même cinq minutes plus tard c'était foutu ?
— Oui, Ana, je sais.
Il quitte la route du regard et le porte sur moi. Il a un léger sourire au coin des lèvres. Je souffle en sachant pertinemment qu'il vient quasiment de me sauver la vie.
— Merci.
— Désolé.
— Je te dis merci et tu t'excuses ?
— J'aurais dû être la plus tôt.
— T'étais où d'ailleurs ? Je lui demande.
Silence. D'accord. Donc il me laisse en plan, et en plus il veut pas m'expliquer où il était ?
— Ken ?
— Avec les gars.
— Au stud' ?
— Ouais.
— Pourquoi tu me mens ?
— Je te mens pas.
Je sais qu'il ment. Je le sais de source sur mais aussi parce qu'il joue nerveusement avec les doigts de sa main droite sur le pommeau de vitesse.
— J'ai appelé Theo tu sais au bout de dix minutes de retard. Il m'a dit que t'étais parti du studio à dix-sept heure et que t'allais sûrement pas tarder. Alors je répète, t'étais où ?
Je le fixe, lui fixe toujours la route. Sa mâchoire se contracte. Il ne compte pas me le dire, et ça n'annonce rien de bon.
— Je vois, je finis par dire.
— J'étais avec Cléo, il dit.
Ma mâchoire manque de se décrocher et je le fixe comme une conne, attendant qu'il me dise que c'était une blague. Bien sur il n'en est rien, je sais que c'est vrai. Bien sur que c'est vrai.
— Tu te fou de ma gueule ? Je m'exclame.
— Non.
— Arrête toi.
— Ana...
— Arrête toi !
— Non, je m'arrêterais pas !
Je manque d'exploser et pour m'empêcher de cogner n'importe où dans sa voiture je serre mes poings aussi fort que possible.
— Putain je te déteste, je murmure.
Je me mords l'intérieur des joues pour m'empêcher de craquer mais c'est trop tard. Une petite larme roule le long de ma joue gauche. Il la remarque et apporte sa main à mon visage mais je la repousse violemment.
— Me touche pas, je l'avertis.
— Ana je te jure c'est pas ce que tu crois, il tente.
— Arrête... je murmure faiblement. Arrête de mentir.
Je me tourne vers la fenêtre et pose ma tête contre celle-ci, bien décidée à l'ignorer jusqu'à ce qu'on arrive devant mon immeuble. Je regarde les goûtes couler contre la vitre. Quelques minutes plus tard je reconnais enfin ma rue et il se gare en double file, me regardant avec insistance.
— Je te promets qu'il s'est rien passé, il dit.
— T'y a pensé ? Je lui demande, et il ne répond pas. Je le savais.
— À peine une seconde...
— Elle voulait quoi ?
— Qu'on se remette ensemble.
— Tu l'as cru ? Je demande.
Encore un silence trop long.
— J'en sais rien.
— T'es encore plus con que ce que je pensais, je dis en ouvrant ma portière.
Il ne me retient pas et je claque ma portière avant de courir vers mon immeuble pour ne pas finir trempée. Je monte les escaliers et sors ma clef pour entrer. Je m'avance vers les grandes fenêtres et les ouvres pour aller sur le balcon. Je regarde en bas, et Ken est toujours là. Il me regarde, et quand il voit que je suis bien rentrée il part enfin. Je rentre et ferme les fenêtres. Je monte dans ma chambre et me déshabille rapidement. J'entends quelques pas dans le couloir et la petite tête fatiguée d'Hugo dépasse de l'encadrement de la porte. Il sourit et entre dans la chambre.
— T'étais où ? Il me demande.
— Avec Nolane, je te l'avais dis tu te souviens ? Je lui dis.
— Ouais mais t'as mentis, il me fait remarquer.
Des fois j'oublis à quel point il me connaît par cœur. Et chaque fois je m'en veux de lui mentir. Depuis que Ken est entré dans ma vie c'est devenu trop régulier. Je souffle et enfile un large t-shirt comme pyjama avant d'enlever ma brassière. Je m'assois sur mon lit et regarde Hugo.
— Tu veux bien qu'on en parle demain ? Je lui demande.
— Promis tu me dis tout ?
— Promis.
— D'accord.
— Tu veux bien dormir avec moi, aussi ?
Il sourit et hoche la tête. Il vient me prendre dans ses bras et on se glisse sous la couette.
. . .
hello mes chats! bon alors dites moi, c'est comment ce chapitre? c'était officiellement la dernière fois qu'on entendait parler d'anthonin. valentin on le reverra mais aucun liens avec les courses etc.
en ce qui concerne ma future histoire du coup, pour l'instant je vais prendre de l'avance sur les chapitres et après on verra ça haha je posterais quand j'en aurais une dizaine/vingtaine de prêts. aussi attendez vous à un changement esthétique sur cette histoire, genre je me suis vraiment appliquée, j'ai trouvé des nouveaux trucs donc j'espère que ça plaira hihi.
plein d'amour — l e a.
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bonnie sans clyde / nekfeu
Fanfiction« après tout ça j'ai peur qu'un jour tu vienne me voir pour me dire que t'es mieux sans moi » anaë gaultier et ken samaras