~ Chapitre 19 ~

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20 Mars.

Premier jour du printemps.

Il fait beau.

Je me lève et regarde par la fenêtre de ma chambre. Je reste devant pendant un certain nombre de minutes. Longtemps en fait.

La plaine s'étale devant moi, couleur vert pomme à cause des nombreuses pluies ces temps-ci. Elle me fait penser aux pleines d'Irlande que j'avais vues lors de mon voyage là-bas en cinquième.
Le lac, à quelque centaines de mètres de moi, est magnifique. Le paysage se reflète dedans, et l'on y voit les sapins qui bougent leurs branches dans le vent, le soleil qui brûle et éclaire l'horizon. Quelques fleurs d'hiver sont encore vivantes, les fleurs de printemps ne sauraient tarder.
Au loin, la montagne est visible. Depuis quelques jours, les nuages qui l'entouraient sont partis. On peut voir le sommet encore enneigé de neige blanche éternelle. La forêt d'arbres de toutes sortes est d'un plus prononcé que celui de l'herbe.

Les ciel est bleu parsemé de quelques nuages blanc qui ressemblent à de la barbe à papa.

Ça me donne faim d'ailleurs. Je croit que je vais descendre manger quelque chose.

Je sors de ma chambre et me dirige vers les escaliers pour descendre a la cuisine.

Ce matin ressemble à tout les autres depuis quelques temps.
Je me lève, je mange, me prépare, pars au lycée. J'assiste à tout mes cours. Je n'écoute pas, je ne pense a rien. Mon regard est vague, mes yeux sont vides.
Puis je rentre, travaille, mange et vais dormir.
C'est à ce moment là, quand je me retrouve seule dans le noir et le silence de la nuit, que je me laisse aller à mes émotions, que je laisse mes sentiments s'exprimer.
Je pleure. Tout les soirs. Je m'endors le visage humide, les yeux rouges, mon oreiller trempé par mes larmes.

Je me sens seule.
Je n'arrive pas à parler aux autres. Gaëlle est revenue me voit le jour suivant notre "dispute". Je n'ai pas accepté qu'on se réconcilie.

《À quoi ça sert ? J'arrête pas de me plaindre de ma pauvre vie de merde et toi tu m'écoute. Si t'es la c'est seulement parce que t'as pitié de moi.
- Mais c'est faux, Ambre tu dis n'importe quoi ! Tu sais très bien que...
- Arrête ! Regarde, repense au début de notre amitié. On s'étaient jamais parlée, et quand est ce qu'on est devenue amies ? Après la mort de maman. Ce jour la t'as eu pitié de moi... Assume ! Avoue le ! Tu ne m'aime pas vraiment. Et là tu reviens me parler, comme s'il ne s'était rien passé !》

Je me suis détournée d'elle et suis partie.
J'avais pris un air froid et distant. Bien évidemment je ne pensais rien de ce que j'ai pu dire. Mais je nai pas pu faire autremment. Je pense qu'elle ne doit pas être aussi proche de moi qu'elle l'était. Je sais que je lui fait du mal. Elle se sent toujours coupable de tout. Je l'aime terriblement. C'est pour ça que je doit m'éloigner d'elle.

Josef, quant à lui, il se montre de plus en plus discret. Je pense que c'est moi qui m'éloigne de lui. Je ne sais pas pourquoi. Sûrement pour la même raison.
Mais de son côté il cherche aussi, j'en suis sûre, à s'écarter de moi. Il me cache de nombreuses choses. Je le savais déjà avant mais je le réalise encore plus depuis ma discussion avec Gaëlle.

Je ne fais plus rien. Je ne sors plus et ma vie est plate. Comme un fil qui serait tendu entre deux piquet, au dessus d'un ravin. Il est lisse et plat. Et moi je marche dessus. Au moindre faux-pas, je risquerais de tomber.

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