~ Chapitre 20 (deuxième partie) ~

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Allongée sur mon lit, les bras en croix, la musique dans les oreilles, les yeux dans le vide j'écoute les paroles de la chanson sans vraiment y faire attention. Je réfléchis à la manière dont je pourrais découvrir ce que je veux. Je repense à la lettre qu'il m'avait laissée. Pourquoi était ce seulement pour moi ? Savait il que je le chercherais ?

Je me relève d'un seul coup et ouvre le premier tiroir de ma commode à la recherche de ma lettre. Elle n'y est pas. J'étais pourtant persuadée de l'avoir rangé ici... le deuxième tiroir peut être ?

Je les ouvre tous. Je les fouilles et les vide. Je retourne tout ma table de nuit, aucune trace de ma lettre. L'aurais-je jetée ? Certainement pas ! Je cherche dans mes placards, mes armoires et même ceux de la chambre de mon père, de mon frère et dans toutes les pièces de la maison.

Il faut se raisonner, je l'ai perdue. Et si elle était un indice indispensable à mes recherches ??
Je ne comprend pas comment j'ai pu la perdre.

J'ai beau chercher, rien ne me vient.

Si...

J'arrive difficilement à me souvenir de quelque chose...

Je croyais rêver...

C'est impossible....

Non, pas ça !

Je me souviens d'une chose. Une ombre. Un bruit. Des affaires qui tombent.

Ma fenêtre ouverte à cause de la chaleur....

Oui... je doit me faire à l'idée.

Je n'ai pas rêver.

Quelqu'un est venu.

Je ne saurais dire qui, je ne le connaissais peut être même pas. Et si c'était...
Non, Gabriel ne serait pas revenu.
J'ai peur soudain. Je m'appuie sur le mur et me laisse glisser au sol.
Si on est venu, c'est qu'il y avait quelque chose qu'on voulait. On a emporté ma lettre. On avait besoin de ça... ou alors, on a voulu m'empêcher de découvrir quoi que ce soit...
Mais qu'est ce...?

Il ne me reste plus rien. Ma lettre, était la seule chose qui me restait de lui. À présent je n'ai plus rien. Son visage s'efface de mes pensées depuis quelques temps. Quand je pense à lui, je n'arrive plus à me souvenir de sa figure. Je ne veux pas l'oublier.
C'était son écriture. Le seul fragment qui me restait de lui.

Non. J'ai toujours son téléphone, mais il ne me sert à rien puisque je ne peux pas le déverrouiller.

Je n'ai plus rien, le seul indice, la seule parcelle d'espoir qu'il me restait de le retrouver était cette lettre.

Puisque oui, si on a pris la lettre c'est qu'elle était l'indice de quelque chose.

Je sais à présent plusieurs choses.

Premièrement, on est entré chez moi durant la nuit du 16 au 17 juin.

Ensuite, la lettre que m'avait laissé Gabriel a été volée.
Son portable est la dernière chose qu'il me reste.

Et enfin, tout mes espoirs ont encore une fois volés en éclats.

Moi qui m'était promis de ne plus jamais espérer...

*******************************

Il est quatre heure du matin. Je me réveille en sursaut et en sueur. J'ai fait un cauchemar, comme tout les jours depuis que... depuis longtemps.
Il fait chaud, mais je n'ouvre pas ma fenêtre. Je n'ai pas le courage, j'ai trop peur après ce dont je me suis rendue compte ce matin.

Je me retourne dans mon lit et me rend compte soudain de quelque chose d'anormal. Je ne comprend pas tout de suite. Puis je réalise et me réveille enfin complètement. Je ne bouge pas immédiatement. J'ai de plus en plus chaud, je transpire.

Mes yeux s'habituent au noir petit à petit. Je prend mon courage à deux mains et allume ma lumière tout en me redressant d'un seul coup.

Est ce que je devient folle ?
Je suis pourtant sûre de l'avoir sentie.

Une présence.

Face à moi, la fenêtre de ma chambre est encore grande ouverte.

EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant