J'ouvre les yeux. 2h13. Je me suis endormie. Mes yeux s'habituent petit à petit au noir de la nuit. Lorsque j'arrive à entrevoir quelque chose dans l'obscurité, c'est sur l'enveloppe blanche que mon regard se pose. Sans même que je prenne le temps de l'ouvrir, les mots de la lettre me reviennent en mémoire presque instantanément. Je l'ai lue et relue durant toute la soirée. J'avais peur de m'être trompée, de n'avoir pas compris ce qu'il voulait dire, ou plutôt je l'espérait très fort.
Chère Ambre,
Si tu voit cette lettre c'est que tu as essayé de me retrouver. J'en suis heureux.
Je suis désolée pour tout ce que j'ai fait, depuis le début jusqu'à aujourd'hui. Je suis qu'un salaud et je le sais. J'en suis pas fier. J'espère profondément que tu me pardonnera un jour. Je sais bien que ce sera sans doute impossible.
Sache que je t'aime vraiment beaucoup. J'aurais aimé être ton ami. Mais je te l'ai deja dit. C'est impossible. Tu doit te demander pourquoi mais je peux toujours pas te répondre.
Si je t'écris c'est parce que je veux te demander quelque chose. Je sais que tu ne sera pas d'accord mais crois moi, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Je voudrais que tu ne me cherche pas. Que tu n'essaies pas de me retrouver. Parce que je suis sûr que ça fait dit minutes que tu court partout et que tu me cherches. C'est pas pour prendre la grosse tête mais tu t'inquiète pour moi. Je veux pas ça. De toute façon on pourra pas de revoir.
J'ai aussi tout appris de ta vie difficile. Je veux que tu vive. C'est hypocrite de te dire ca alors que je t'abandonne moi aussi, mais promet moi de vivre, le plus longtemps possible, de ne mourrir que de vieillesse. Sil te plait, promet-le-moi.
Oublie moi vite,
Adieu.Gab.
PS : merci de m'avoir cherché alors que je t'ai fait souffrir... j'en suis conscient.
Mes joues se mouillent encore une fois. Je me frappe le visage entre les mains. Je ne doit pas pleurer non !
Je réfléchis. Je ne sais pas quoi penser. Toute l'après midi j'ai imaginé ce que je pouvait faire. Accepter ses demandes et rester bien sagement chez moi, sans tenter de le retrouver, faire comme s'il n'avait pas existé ? Ou au contraire, faire tout mon possible pour le retrouver ?Peut être sera t'il en cours demain ! Peut etre n'ai-je fait qu'un rêve atroce...
Je sais bien que ce n'est que la vérité. Je ferme les yeux et m'endors.
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Sur le chemin de l'école je me remémore les événement de ma semaine. Horrible. Mais je me suis fait une promesse. Je ne pleurerais plus. J'ai trop pleuré. Beaucoup trop. Il faut que je donne l'exemple à mon frère que je n'ai pas vu depuis longtemps.
J'arrive au lycée avec quelques minutes de retard. Je me suis endormie tard, et j'ai très peu dormi. Papa m'a proposé de rester mais je n'ai pas voulu. Je n'ai presque pas de cours aujourd'hui, et j'en ai loupé trop depuis le début de l'année. Si je veux reussir mes examens de fin d'année, il ne faut plus que je loupe un seul cour.
Je rejoins mes amis dans la salle de classe. Le professeur n'est pas encore arrivé. Je m'installe aux côtés de Joseph car Gaëlle est avec Abigail. Je lui dit bonjour et et nous discutons quelques instants. Il n'a pas l'air en forme. Je me rapelle soudain d'une chose. Joseph est la dernière personne à l'avoir vu lui. Mon ami semble triste, gêné et nerveu a la fois. Lorsque que Mr. Hann entre, le silence se fait. Notre professeur d'anglais ressemble à un ballon avec des pieds, mais il a beaucoup d'autorité. Il enseigne cette matière depuis 30 ans et il est mon prof préféré. Son entrée me fait oublier mes tourments quelques secondes. Ils me reviennent quand je me tourne vers mon ami. Il a les yeux fixés sur une table vide en diagonale de nous. Mon regard tombe à son tour dessus à mon plus grand regret. C'est la place qui est habituellement occupée par Gabriel. Un noeud se forme dans ma poitrine. Je retiens un sanglot. Je tiendrais ma promesse et ne pleurerait sous aucun prétexte.
Je me détourne du bureau de Gabriel et reporte mon attention sur le cours.
Gabriel m'avait demandé de l'oublier. Si c'est là son désir alors tant pis.
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Espoir
JugendliteraturLa vie n'est qu'un puzzle. Chaque épreuve, chaque obstable, chacune des joies, des peines, des souffrances, des pertes que nous vivons est une pièce qui apparaît. Je n'ai que 16 ans. Et j'en ai perdu une. Lorsqu'une partie du puzzle disparaît, elle...