~ Chapitre 20 ~

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Il commence à faire beau. C'est le début des jours d'été. Tout le monde est heureux. Été rime avec baignade, soleil, sable, chaleur....

Mais moi ça me rend triste.

Ça fait aujourd'hui 4 mois et deux semaines que je ne t'ai pas vu. Personne n'a de nouvelles de toi. Tous le monde s'inquiète.

Mais personne ne le dit. Même si on ne parle pas de toi, jamais, tu es toujours présent. Et ça fait mal.

Je me suis réconcilié avec Gaëlle depuis longtemps maintenant mais Josef est de plus en plus distant. Ça a commencé le lundi, ton premier jour d'absence. Quand nous étions à côté, on ne se parlais pas ou peu, il m'observais en coin, me surveillais tout le temps. Puis il a commencé à être froid avec moi. Jamais de disputes parce qu'on ne parlais pas, mais il ne me répondais plus au téléphone, lisais mes messages sans y répondre non plus.
Aujourd'hui, je n'ai plus entendu le son de sa voix depuis quelques semaines, ou alors seulement lorsqu'il s'adressait à ses amis ou à Gaëlle. Mais même avec elle il n'a presque plus de contact. Je sais que ça lui fait mal. J'ai toujours vu Josef comme un frère, mais Gaëlle ne le voyait pas comme tel, elle le connais moins, certes, mais ça ne change rien.

Je sais qu'elle souffre en ce moment. Mais elle est forte, elle le garde pour elle et ne me le montre pas. Mais je la connais depuis de longues années, et je sais qu'elle n'est pas bien. Alors je l'aide comme je le peux. J'essaie de sourire et de la faire sourire. Mais j'ai beau mettre tout ce que j'ai, je n'y parviens pas.

Tu as tout détruit autour de moi. Je commençais enfin à m'intégrer au début de cette année, lentement mais j'aurais réussi. Je me rapprochais d'Abigail, de Jane et de Lyam.

Mais tu es arrivé. Et tu as tout bousculé.
Tu as fait chavirer ma vie.
Je commençais a m'ouvrir, je recommencais à vivre après ces trois années de pleurs, de larmes et de désespoir.
Tu as cassé tout ça. Tu m'a brisée.

Je ne vis plus, je survis.

Mais malgré tout cela, malgré tes fautes qu'elles soient voulues ou non, je n'arrive pas à t'en vouloir. Je sais que tu as détruit tous mes espoirs, mais tu m'a aussi sauvée.

Si je suis encore vivante, c'est grâce à toi. C'est à cause de toi.

EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant