~ Chapitre 42 ~

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         Je tombe. Je me sens comme entraînée vers un sol qui ne semble jamais arriver. Je ne peux pas bouger, je ne sens plus mes membres. Et j'ai froid. Je ne vois rien. Où suis-je ? Je n'en n'ai aucune idée. Comment ai-je pu arriver là ? Si seulement je pouvais le savoir... J'ai envie de pleurer, je ne peux pas. De crier, impossible. Un souffle gelé brûle chaque parcelle de mon corps. C'est la seule chose que je suis capable de sentir. J'ai l'impression de rêver, ou plutôt de de faire un horrible cauchemar.

Mais non, je ne rêve pas. Au contraire, je me sens m'éveiller comme d'une transe. Dans le noir, je ne suis capable de distinguer qu'une faible tache blanche qui devient de plus en plus petite. Elle semble à des kilometres de moi. Cette minuscule tache est pourtant immense ; elle représente l'espoir. Je ne sais pas pourquoi cette idée me vient. Est-ce que j'ai peur ? Mais de quoi ?

Morte. C'est ce que j'ai l'impression d'être . Ô mon Dieu, aidez-moi, sortez-sortez-moi d'ici !!

Où suis-je bon sang ? Que se passe t-il ? Comment...? Qui...? Trop de question auxquelles je ne peux pas repondre se bousculent en moi.

Je souffre. Mon corps tout entier me fait mal. Il semble se réveiller d'une torpeur. J'ai mal derrière le crâne. Est ce que j'ai reçu un coup ? On m'a assommée ? L'air glacé engourdit les membres que je commence à sentir et je sens mon sang s'activer dans mes veines. Et mes yeux... ils me font mal, ils me brûlent comme si... comme si...

Ça y est. Je me souviens. Pas de tout non, seulement d'une toute petite chose.
Je suis sur la falaise, une ombre me pousse violement. Pour qu'elle raison ? Je ne sais pas. Mais en tout les cas, ce geste était prémédité. Et je suis tombée. J'ai du me frapper la tête contre la parois, cela expliquerai mon mal de crâne.

Je suis en train de tomber alors... Mais si c'est le cas, pourquoi fait il aussi noir ? Le choc m'a t'il rendue aveugle ? Non, bien sûr que non, si c'était le cas, je ne pourrais pas voir cette lumière, cet Espoir qui s'éloigne et s'affaiblit de plus en plus.

J'ai soudain horriblement peur. Même si je suis pour le moment encore vivante, qu'adviendra t'il lorsque j'atteindrais le sol ? Et pourquoi donc ma chute est elle si longue ? Pourquoi est ce que le sol n'arrive pas ? Y en a t'il un ? Depuis combien de temps est ce que je tombe ? Une minute ? Une heure ? Quand je suis tombée de la falaise je ....

La falaise... petit à petit je prend conscience de ce qui m'arrive. La falaise... les rochers... le bleu... le... l'Océan.

Le noir et le froid m'entourent. Ils m'enlacent. Il n'y a plus même une infime lumiere. L'Espoir disparaît.

À cet instant, une pensée me vient.

Chase. Je ne lui aurais pas dit au revoir. Je pense que je l'aimais. À cet instant, je veux l'avoir à mes côtés. Seulement lui, je crois.

Mais c'est un autre visage qui apparaît dans mon esprit. Celui qui m'a tant fait souffrir. Pourquoi est ce qu'il m'est impossible de l'oublier ? Même au moment de ma mort, c'est le sien qui me revient.

En réalité, durant toutes ces semaines, tous ces long mois, j'ai tenté de l'oublier. J'avais une raison.

Gabriel, je t'ai aimé dès le premier jour. Je t'aime encore, et ne cesserai jamais de t'aimer.

Je te jure que jamais je ne t'oublierais

Pardon d'avoir essayé de te chasser de mon esprit, pardon pour tout ce que j'ai fait à tout le monde.

À tous, famille, amis, et même ennemis, pardon.

Et Adieu.

EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant