Lundi 26 Juin

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Cher journal,

Oui, j'écrit alors qu'il est bientôt 5h du matin.

Mais là j'en ai vraiment besoin. De toute façon les vacances sont dans une semaine...

J'ai peur.

Je ne peux en parler en personne même si je sais que ça me ferait du bien.
Personne ne doit savoir. Mais j'ai plus peur que jamais. Même pendant mon..."aventure" dans la forêt, je n'était pas aussi mal... enfin je crois...

Je suis terrorisée.

Imaginez-vous, dans votre chambre en peine nuit, la fenêtre est fermée, vous êtes persuadé de ne pas l'avoir ouverte.

À quatre heure du matin, vous vous réveillez, en sursaut et en sueur. Et vous la sentez cette présence, vous savez qu'il y a quelqu'un. Une fois la lumière allumée, plus rien. Niet, nada. Mais un détail, la fenêtre ouverte.

Je suis terrorisée.

Je me répète je le sais, ma prof de français dirait que c'est une erreur.

Mais là, franchement je m'en fout.

Je n'écrit même pas droit, je n'arrive pas à me relire.

Je tremble.
Je vois flou. Ça c'est certainement parce les larmes me brouillent la vue.

Je me suis avancée vers la fenêtre.
Mais encore une fois, à part le paysage magnifique de ma montagne, c'était vide.

Je me demande si je ne deviens pas folle avec tout ça.

Comme dans le Horla de Guy de Maupassant (c'est un livre français j'aime le français.)
Le personnage ressent toujours une présence auprès de lui. Soit il est fou, soit c'est vrai.

Mais il ne peut se débarrasser de ça. Il ne trouve qu'un moyen.
La mort.

Pourquoi je pense à ça je suis débile !! Ça y est je flippe encore plus...

Je ne vais pas réussir à dormir il est maintenant 5h17 et je suis sensée me réveiller dans trois quarts d'heure.

Mais je ne peux pas partir au lycée c'est impossible. Si on a réussi à s'introduire chez moi lorsque c'est habité et malgré la fenêtre fermée, j'ai peur de savoir ce qu'on y fera quand ce sera vide...

Aaahhh mais Ambre purée !!!

Je deviens folle. Je voudrais que tout s'arrête, je voudrais ne plus avoir peur. J'en ai marre d'avoir peur.

Toute la journée, je ne fait plus que ça. J'ai peur pour tout et pour tout le monde.

Ça suffit.

J'en ai assez.

EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant