❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Lundi 2 Septembre 2013 / 7:50 🕗
Je n'assumerai jamais devant les gars de fréquenter un lycée Catholique. Les gens seraient capables de penser que je me suis converti. Et s'ils décidaient de ne plus me parler ? Ils en seraient capables ces cons.
La voiture de Zeeshan s'est garé près du lycée, une bâtisse qui semblait avoir été construite il y a mille ans. Ça ne vous surprendrait pas si je vous disais qu'on était au milieu de nulle part, hein ? Saint Pierre se trouvait aux abords d'Edimbourg, seule une route le desservait. Un blanc cassé avait été peint sur la façade dans l'espoir de lui donnait un air plus récent mais ça ne changeait pas grand-chose. Je serais même pas surpris si le toit venait à s'écrouler.
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Zeeshan a sorti les banalités qu'il sort tout le temps. J'ai récupéré mon sac sur le siège arrière et fais mine d'avancer vers le flot d'élève. Rassuré, il m'a souri. Bientôt sa voiture disparaissait de mon champ de vision.
Et j'ai fait marche arrière.
Ça a duré une semaine l'air de rien. Au lieu de maths, de physiques et d'histoires, j'arpentais les routes merdiques de ce bled paumé. Je pouvais plus passer mes journées au lac à cause des récentes pluies tombées sur Edimbourg. La boue sur mes chaussures m'aurait trahi. Dire qu'il n'y avait pas grand-chose sonnait comme un euphémisme, la moitié des quartiers étaient barrés par une grille. Edimbourg n'était pas une ville en soi, juste le nom qu'on avait donné aux mille pavillons situés en périphérie de Base Castel, la ville principale.
Je m'arrangeais toujours pour être de retour au lycée avant que Zeeshan ne vienne me chercher. Je forçais peut-être un peu trop avec mes grands sourires mais pourquoi changer si ça fonctionnait ? Même si le plus grand des cons aurait compris que je me fichais de lui, Zeeshan ne semblait se douter de rien. Oui, comme si Adel, ce fils tant asocial dont il avait hérité la garde était devenu le gosse parfait qu'il avait toujours rêvé d'avoir.
Mais comme on dit, rien ne dure jamais éternellement et Zeeshan a fini par l'apprendre. J'ai tout de suite compris en voyant sa voiture. Zeeshan n'était jamais en avance, c'est à peine s'il avait déjà pris la peine d'être à l'heure. J'ai essayé de faire demi-tour espérant encore pouvoir trouver un prétexte quelconque mais il m'avait déjà vu arriver de loin.
