❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Samedi 12 Octobre 2013 / 8:30 🕗
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Isabella, ma gouvernante, m'aurait dit que je suis mauvaise d'agir comme ça. Elle disait toujours que j'étais méchante et rien de bon ne ressortirait de pareils comportements. Pourtant c'est la seule adulte qui m'aimait réellement. Je pensais qu'elle était aussi sévère avec moi parce qu'elle essayait de me rendre meilleure, j'en étais même sûr jusqu'à ce qu'elle choisisse de s'en aller elle aussi. C'est totalement stupide. S'il était questions d'argent je le lui en aurais donné. J'ai accès à douze comptes différents. Mais je ne maudis pas Isabella. Si je le faisais ça ferait réellement de moi quelqu'un de mauvais. Or je ne le suis pas totalement. J'ai tous les défauts du monde mais à moitié. Je ne suis pas totalement mauvaise. Je ne suis pas totalement égoïste. Je ne suis pas totalement hautaine. Je ne suis pas totalement tout un tas d'autres choses.
Sauf avec Adel. Il faisait ressortir mes pires démons. Je n'ai jamais compris ce qu'on pouvait trouver dans quelqu'un d'aussi noire que moi. Adel n'est rien d'autre qu'un autre être stupide. Pourtant Adel est la seule personne dont je suis vraiment tombée amoureuse.
Quand tout est sur le point de s'arrêter, on cherche désespérant le plus d'adrénaline possible avant son souffle final. On se dit que c'est maintenant ou jamais. Hors Edinbourg n'apportait aucune nouveauté. C'était la ville où j'avais grandi, celle que je n'avais jamais quittée. Il fallait que je m'en aille. Je comprenais pourquoi ma mère cherchait tant à s'éloigner. Ce n'était pas moi le problème mais Edinbourg. Edinbourg vous étouffait, vous rendait fou, vous oppressait la poitrine jusqu'à vous empêcher de voir clairement. Mais je n'osais pas m'en aller. Trop peur de partir, trop peur de me perdre, trop peur de ne plus réussir à me retrouver. Trop peur de tout. Et tout ce qui m'entourait me paraissait chaque jour d'un ennui plus mortel. Tout le monde se ressemblait à Edinbourg.
Jusqu'à ce que je l'aperçoive un jour dans les couloirs. Ça n'avait rien à voir avec la couleur de sa peau, la façon dont il parlait ou sa tendance à rester seul, j'ai su qu'il était différent sans chercher bien loin. Qu'il était le renouveau que j'attendais.
