❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Samedi 6 Octobre 2013 / 11h00 🕚
Je ne comptais pas laisser Tyty Rehm seule chez elle. Non pas que je sois devenue responsable par un curieux hasard du sort mais même si Tyty n'était pas du genre à cafter, Gloria me tuerait à la seconde où elle le découvrirait. Et Dieu sait qu'elle le saura. Comme un sixième sens, elle sens quand Zeeshan a déjeuné à midi avec une collègue plutôt qu'un collègue ou quand Iris réussit à se procurer de la bouffe anti vegan.
Athyna est montée jusqu'au dressing avoisinant sa chambre tandis que je récupérais les clés de la Mercedes dans la mienne.
Je les ai trouvé dans la table de chevet et rejoins le séjour où Rehm attendait, debout devant la porte. Elle avait enfilé un costume Spider-man où six abdominaux en plastique transparaissaient. Par-dessus, parce que ce serait trop simple dans le cas contraire, une robe verte fée clochette ainsi que des bottes de cow-boy.
J'entendais autre chose par tenue convenable mais songeant au fait que je n'aurais sûrement pas fait mieux, je me suis contenté d'ouvrir la porte.
Elle a emporté son dessin avec elle et m'a suivi le long de l'allée. Ses mèches châtaines s'agitaient au gré du vent qui avait remplacé la pluie l'espace de quelques heures.
J'ai allumé la radio et une chanson américaine s'est emparée des enceintes. Athyna s'est mise à s'agiter au rythme de la musique.
[...]
Samedi 6 Octobre 2013 / 12:40 🕐
L'air était aussi sec qu'en pleine canicule en ce début de mois d'octobre et le sol ardent à l'instar de braises enflammées. À l'époque où l'argent et la réussite n'étaient l'ambition de personne, nous jouions à qui tiendraient le plus longtemps pieds nus sans faiblir. Nous nous transformions alors en guerriers invincibles et le vainqueur se voyaient offrir des offrandes plus minables les unes que les autres.
J'ai ralenti et baissé le volume à mesure qu'on pénétrait au centre de la ville. Les flics semblaient avoir élu domicile ici et là où se trouvaient les riches, les petits voyous étaient examinés d'un œil acéré. Pour ceux qui ne le savaient pas, les keufs de Marseille faisaient des contrôles d'identité une vraie passion. On ne pouvait pas leur en vouloir, les touristes passaient leur vie à se faire dépouiller.
Alors j'ai rabattu la capote et tyty a arrêté de bouger. La route habituelle était barrée par des panneaux de signalisation, des fonctionnaires étaient postés à l'entrée les mains en croix.
J'ai donc continué sur l'avenue Descartes et emprunté celle qui traversait l'arrondissement de Caleb, un mec du lycée Mendès France qui avait été renvoyé pour avoir libéré une vingtaine de spécimen à disséquer. La file progressait à une vitesse inlassablement lente. Mais à mesure qu'on avançait, la raison est apparu devant nous comme un inévitable coup du sort. Un barrage de flics. Et merde.
