❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Le reste du trajet s'est fait en silence. Même la radio était éteinte. Zeeshan ne répondait plus aux appels. Et Thelma avait cessé de regarder dehors. J'ai su qu'on arrivait. Le paysage était campagnard avec des habitations de plus en plus grandes mais de moins en moins répandues. Zeeshan s'est engagé dans une allée longue d'une centaine de mètres coincée entre deux longues rangées d'arbres. Au bout, se trouvait un grand terrain vide fait de graviers. À gauche, un peu plus en retrait, un autre terrain débordait de vignes tandis qu'à droite, un grand jardin arboré s'étendait à perte de vue. La bâtisse était en pierre. Tellement vieille qu'elle semblait avoir été construite il y a trois cents ans.
Aneesha que je n'avais pas revu depuis la dernière fête des Abdel Rafah agitait les bras. Zeeshan s'est arrêté près d'elle et a coupé le moteur. Il n'eut pas mis les deux pieds dehors qu'elle se jeta dans ses bras.
« Salam Zeeshan, a-t-elle dit d'un ton chaleureux, à moins que tu préfères Checha ( oncle ) Zeeshan bien sûr.
— Appelle-moi comme tu veux, lui a-t-il répondu en souriant.
— Ça fait bizarre de te voir, ça va presque faire six fois cette année, incroyable qu'on se croise autant, non ?
— Moi aussi je suis content de te voir.
— Je suis censé enchaîner sur l'état de santé de toute la famille mais ça prendrait trop de temps et je n'ai pas grand-chose à faire de l'éventuel rhume de Gloria. »
J'en avais profité pour sortir de la voiture et me suis retrouvé projeté en arrière par Aneesha un peu trop enthousiaste. Je ne savais même pas pourquoi elle se montrait toujours si amicale sachant qu'elle ne me connaissait pas.
« Trop contente que tu sois venue. J'ai cru que tu refuserais. Je suis sûre que c'est moi qui t'aie fait changer d'avis. Tu ne serais pas venu s'il ne s'était s'agit que de Jamshed et Adeel. Je me trompe ?
— J'en sais rien.
— Je t'aurais bien appelé mais je n'ai pas de téléphone, il semble que je n'ai pas de pouvoir sur ce qui m'appartient quand Adeel est là.
— Tu n'as plus de téléphone ? lui a demandé Zeeshan.
— Non, a fait Aneesha en soupirant de désespoir. Adeel l'a jeté par-dessus bort à Tarragona. Je lui ai dit que tu ne m'en achèterais plus si je perdais aussi celui-ci mais ce n'est pas comme si ça l'importait. Tu m'en veux pas, Zeeshan, hein ? Non parce qu'il m'en faut un autre et jamais mon père ne voudra m'en racheter un.
— Mahnoor avait prévu de vous rémunérer, c'est une bonne occasion de faire l'acquisition d'un nouveau gsm.
— Mais... J'avais déjà prévu quelque chose avec. Tante Mahnoor est avare, tu le sais bien. Je ne récolterais au mieux que trois cents euros.
— Mahnoor est sûrement la personne la plus généreuse, tu devrais surveiller ce que tu dis.
— Ce n'est pas toi qui irais le répéter, a-t-elle dit sûre d'elle. Euh, je veux dire pardon. Tu sais bien que je ne le pense pas. »
