♣️3♣️ Un être cher vous manque et tout va mal

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Mardi 20 Août 2013 / 12:00 🕑

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Mardi 20 Août 2013 / 12:00 🕑

« Hé, Adel. Oh, Pédale, je te parle.

— Fout moi la paix, Idriss, ai-je répondu sans lui prêter attention. »

Mais Idriss n'était pas le genre de personne qu'on ignore, la seconde d'après je me suis retrouvé plaqué au sol.

« Tu parles à qui comme ça, Wlid Kahba ? »

J'ai regardé le béton taché de sang en gémissant. Il venait de me défoncer la tempe.

Son pote Ibrahim, assis sur sa Ferrari de location est intervenu.

« Fais pas chier, Idriss, Wallah. Sa daronne est morte, laisse le repartir.

— Et alors, c'est à moi qu'Hakim réclame l'argent en attendant. Je prends des petits comme eux pour leur rendre service et ils me la mettent à l'envers.

— Tu prends des petits comme eux parce que tu les exploites. La vie de ma mère lâche-le, Idriss. Combien il te doit ? Deux cents ? Trois cents ? Je te les file, chacal.

— Ok, je te laisse pour cette fois, hagoune, m'a-t-il dit à l'oreille mais évite de faire le malin avec moi dans l'avenir.

— Va te faire foutre, ai-je répondu le visage crispé par la douleur.

— Wallah, je parle chinois avec toi, Adel, tu veux que je t'en mette une ou quoi, a-t-il dit en m'enfonçant la tête contre le macadam.

— C'est quoi ton problème, je t'ai dit de lui foutre la paix, putain, a répété Ibrahim.

— Alors dit à ton petit de rester tranquille.

— T'as insulté sa mère, hmar. » 

Idriss a fini par relâcher la pression sur moi. Ibrahim est venu m'aider à me lever.

« Je suis désolé pour ta daronne, Adel. Allah y Rahma, j'espère que tu t'en sors chez toi. »

Non ça ne va pas, tout va mal, Ibrahim, aurais-je voulu lui dire mais tout le monde se foutait de mes problèmes.

J'ai repris mon souffle et regardé Idriss s'en aller. J'avais la haine de ne pas pouvoir me venger, j'en avais rien à faire de me faire tabasser ensuite c'est juste qu'il y avait une hiérarchie à respecter chez nous, les petits se devaient de rester à leur place.

« Ça va aller, ça fait déjà deux semaines, a-t-il affirmé.

— C'est ça, j'aimerais pouvoir penser comme toi. »

Je suis parti. Connard.

[...]

Ma tante a encore rouspété quand elle a vu que je m'étais battu. C'était toujours le même genre de discours « Adel, que dirait ta maman si elle était là ? Pense à elle, elle te voit de là-haut... » Bla bla bla.

Adel et Thelma : Les mondes inversésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant