❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Samedi 12 Octobre 2013 / 15:30 🕞
Aneesha était redescendue une demi-heure plus tard les cheveux mouillés, vêtue d'une tenue traditionnelle pakistanaise trop travaillée pour être portée pour ce genre d'occasion. Elle ne semblait pas vexée par ce qu'avait pu lui dire Adeel, au contraire, elle respirait la joie comme c'était son habitude.
« Y'a un problème ? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? » m'a-t-elle demandé en souriant.
Je ne lui ai pas répondu. Je n'avais pas remarqué que je la fixais. Je ne jugeais personne. J'étais mal placé pour le faire de toute façon : les Maghrébins sont les premiers à se marier entre cousins, ça devait être encore plus répandu au Pakistan. Je n'aurais juste jamais imaginé que les Abdel Rafah, une famille aussi ouverte à la modernité était du genre à caser leurs enfants entre eux. À moins qu'ils ne soient pas au courant... À côté sortir avec Thel était la chose la plus normal au monde.
Jamshed est arrivé les bras chargés de cartons. Il a regardé Aneesha en fronçant les sourcils.
« Qu'est-ce que tu fais habillée comme ça ? T'arrêtes ?
— Bien sûr que non. Mahnoor me critiquerait comme elle le fait toujours. Mais ma tunique coûte deux milles euros, Adeel réfléchira à deux fois avant de me jeter des trucs dessus. C'est un cadeau de Dadey, ce n'est pas mes foudres qu'il s'attirera s'il l'endommage mais les siennes.
— T'es moche, lui a rétorqué Adeel.
— C'est vrai ? a-t-elle demandé en feignant d'être touchée. Je n'étais pas sûr du choix. Merci.
— Y'a pas de quoi. »
Jamshed a secoué la tête.
« Tu peux aller te changer. Mahnoor ne veut pas que vous vous remettiez ensemble. Tu viendras avec moi, Anee.
— Pourquoi ?
— Parce que.
— Je veux bien mais je garde ma tenue. De toute façon je ne comptais pas rester une seconde de plus avec Adeel, voilà qui arrange bien les choses.
— Pas grand-chose à foutre, lui a rétorqué Adeel, je suis venu pour bosser, moi. D'ailleurs, Adel, tu me détestes ?
— Nan, pourquoi ?
— Parce que je viens avec vous. Je prends le chariot. On se retrouve là-bas. »
Thelma a suivi Adeel dehors tandis qu'Aneesha les regardait partir les bras croisés.
