❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Lundi 7 Octobre 2013 / 14:00 🕘
Comment faire simple pour résumer les choses ? J'ai été viré trois jours. Rien n'aurait pu l'empêcher ça. La chaîne s'est avérée fausse. Qu'il a eu l'air con le père de Jules quand il l'a constaté de ses propres yeux après avoir vanté le fait que son fils avait hérité de son don pour cerner les gens douteux. Rien qu'il me regardait mal quand il est entré dans le bureau. Mais Jules n'a pas été plus surpris que ça, il n'en avait rien à foutre que la chaîne soit fausse ou pas, tout ce qu'il espérait était mon renvoi définitif. Pour avoir délibérément provoqué un scandale en se basant sur des préjugés discriminatoires et racistes, l'école a préféré ne pas entamer de procédure disciplinaire.
« T'avais pas besoin de me défendre. La meilleure chose qui aurait pu m'arriver était de quitter ce lycée. Je t'avais dit qu'il ne m'aimait pas mais tu t'efforces toujours à voir le verre à moitié plein, je dis à Zeeshan tandis qu'on quitte l'établissement.
— Tais-toi, Adel, je pense que t'en as assez fait pour aujourd'hui et pour toute le semaine qui suit.
— Ce n'est pas contre moi qu'on devrait être fâché. Il a volé ma chaîne.
— Ah oui, et tu ne penses pas qu'il y aurait eu d'autres moyens de la récupérer plutôt que t'acharner sur lui ?
— Si mais... tu l'as pas vu ce petit con. Il faisait tout pour que je le fasse.
— C'est ce que tu aurais dit en comparution immédiate ? a-t-il demandé d'un ton sarcastique. »
Je n'ai plus répondu. De toute façon il saurait quoi répliquer à chaque fois que j'ouvrirais la bouche.
Soupirant j'ai ouvert la portière.
« Attends, ne t'en vas pas. »
Je savais que c'était Thelma. Elle avait squatté le couloir de l'administration en espérant me voir sortir. Elle a descendu les marches colossales de l'entrée de St Pierre d'un pas précipité puis a couru vers moi et salué Zeeshan d'un hochement de tête avant de reporter son regard dans le mien.
« Tu t'en vas définitivement ?
— Non.
— C'est vrai ?
— Pourquoi je te mentirais ? Je suis renvoyé trois jours, ai-je répliqué d'un ton ennuyé.»
Elle a acquiescé puis baissé la tête. Ses yeux se sont porté sur mes mains dont les phalanges étaient entourées d'un bandage. Elle en a prise une dans les siennes.
« Tu ne devrais plus le faire.
— Ne plus faire quoi ?
— Te battre.
— Ok.
— Tu verras, c'est toi qui finiras par en souffrir à la fin. Je sais ce que je dis. Tu ne sais pas tout le mal que tu fais.
