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Lundi 7 Octobre 2013 / 9:00 🕘

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Lundi 7 Octobre 2013 / 9:00 🕘

C'est toujours la même rengaine, si je ne fais rien pour aller mieux, ça ne se fera pas tout seul. La journée était toujours la même pour info. J'ai enfilé mon uniforme, revêtu le trench et marché jusqu'au lycée après m'être finalement décidé à me lever. Le temps était toujours aussi pourri à l'extérieur. Mais mes chaussures ne laissaient passer aucune goutte cette année. Je suis arrivé en retard sans trop de surprise. C'est ça de se rendre en cours deux heures après la première heure.

« Vous tâcherez de faire justifier votre absence pour demain, m'a signalé la femme qui m'a ouvert la porte. Ou les accès aux cours risquent de vous voir refusés.

— Je le ferai, au revoir.

— Au revoir. »

Encore un truc que j'oublierai. J'ai mis en boule le rappel à l'ordre qu'elle m'a passé avant de me diriger vers la sortie histoire de ne pas attendre à l'intérieur. Mais ça c'était sans compter sur la CPE pour m'arrêter dans mon élan. J'ai levé les yeux aux ciels.

« Monsieur Aylan, vous étiez absent ce matin.

— Ouais, désolé.

— Votre père a oublié de prévenir l'établissement. J'espère que cette absence n'était que strictement exceptionnelle. Dois-je vous rappeler que vous avez manqué une semaine de cours en début d'année ?

— Comment pouvez-vous savoir que c'est moi ?

— Il est toujours plus simple de remarquer les élèves cumulant trente heures d'absence plutôt que les autres. Votre moyenne est aussi en chute libre. Mlle De Lyse était chargée de vous guider, vous n'avez pas requis ses services ?

— C'est elle qui n'est pas venue. Et je n'étais pas absent, j'étais juste... pas là.

— Alors faites en sortes de n'être ni absent ni "pas là" .

— Je voulais juste ramasser un truc que j'avais fait tomber dehors.

— Vous le ramasserez plus tard. Demi-tour. La cloche sonne dans cinq minutes.

— Merci, j'ai failli oublier. »

Elle m'a fait un sourire forcé et est resté debout les bras croisés jusqu'à être sûr que je rejoigne le vestiaire. Je me suis changé déjà fatigué sans avoir rien fait et rejoint madame Lee.

[...]

« Tiens, Adel, tu peux m'aider à installer le filet s'il te plaît ?

— Pourquoi, on ne court pas ?

— Pour vous entendre pleurnicher pour quelques gouttes d'eau ? Je ne voudrais pas prendre le risque de mettre en danger vos santés fragiles. Mieux vaut rester à l'intérieur. »

Adel et Thelma : Les mondes inversésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant