❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Puis, mes yeux ont fini par l'apercevoir. Elle était la dernière personne que je m'attendais à voir, c'était presque devenu un miracle de la croiser à l'intérieur du lycée. Thelma.
Je suis sorti de la voiture. Elle m'a regardé pendant un instant puis ses yeux se sont détournés. Je sais pas si être impassible était une faculté qu'elle avait développé avec le temps ou si c'était juste sa nature de ne montrer aucune émotion. Je commençais à me demander si la Thelma du toit, emprunte à la plus grande détresse n'avait pas été qu'une hallucination.
Inconsciemment, je pense que la vulnérabilité dont elle avait fait preuve ce jour là m'avait donné l'impression que nous étions semblables, deux êtres sans plus aucun repère alors qu'on ne jouait visiblement pas dans la même catégorie.
Elle n'avait plus rien à voir avec cette fille du toit. Son teint n'était plus rosie par la pluie glaciale mais dorée. Son maquillage lui donnait un air différent, beaucoup plus inaccessible. Secs, ses cheveux étaient plus clair, plus proches du cendré que du châtain foncé, même la couleur de ses yeux m'apparaissait différente.
J'ai toujours fait la part des choses entre ce qu'une personne peut montrer d'elle et ce qu'elle est vraiment pourtant à cet instant là j'avais l'impression qu'elle était comme eux. Je me suis senti con d'être intervenu entre elle et Jules. Ils sont sûrement fait pour finir ensemble.
Tout ce que j'ai compris de ce que disait Delaunay était que le gars à côté était son copain, le président des terminales et qu'il était très occupé. J'ai fini par me reconnecter au monde réel quand il m'a serré la main.
« Je m'attendais à tomber sur un tatoué chauve de deux mètres vu comment les autres parle de toi mais t'as l'air inoffensif. »
Il avait les cheveux noir comme Delaunay mais mi-long et ondulé. Ses yeux marrons foncés lui donnaient un regard franc et déterminé mais ses fossettes creusées sans trop d'effort un air rieur.
« Laisse-le tranquille, Arthur » a dit Delaunay avant de s'adresser moi. J'avais semble t-il loupé la première partie de la présentation de Thelma la manière dont elle a continué à parler. « Thelma m'en veut parce que madame Martin m'a demandé de l'emmener avec moi mais il lui arrive de sourire parfois. Si elle est d'humeur elle te saluera même. »
Delaunay est allée s'installer dans la voiture et son copain l'a suivi. Thelma n'a pas bougé peut-être réticente à l'idée de monter. On s'est regardé pendant plusieurs secondes.
« Content de te voir, ai-je fini par dire lui décochant ainsi la première phrase depuis ce qui me semblait être une éternité.
— Pourquoi ?
— Je sais pas, c'est ce que les gens normaux disent. »
Elle n'a pas répondu. Je n'ai pas chercher à comprendre. C'était Thelma et elle n'était visiblement pas enjoué à l'idée de me parler. Elle a fini par aller s'asseoir à la dernière place restante, sur la banquette arrière.
