♣️27♣️ Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté, C.Beaudelaire

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Vendredi 10 Octobre 2013 / 04:30 🕟

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Vendredi 10 Octobre 2013 / 04:30 🕟

Je me suis réveillé en sursaut.

« Oh, putain...«

Que ce soit mon oreillers ou mes vêtements, tout autour de moi était trempé. Mes cheveux dégoulinait tellement de sueurs que j'aurais pu remplir un verre rien qu'en les essorant.

C'était quoi le problème chez moi ? J'étais tout sauf prêt pour vivre de cauchemars. Il ne manquait plus que ça pour que je devienne totalement fou. J'avais l'impression d'être le seul être normalement constitué dans cette maison. Sérieusement, quel genre de personne vit comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ?Tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et beauté et les les pauvres n'existaient pas, le monde des bisounours n'est-il pas un monde fantastique ? Comment rester lucide dans un monde de fous ?

Il faisait une chaleur étouffante ou bien c'est juste moi qui étouffais. J'ai ouvert la fenêtre mais ça n'a pas changé grand-chose pour autant. L'air était plus que pesant dehors. Le mois d'octobre allait définitivement mal.

Je ne tenais plus en place. Comme ces enfants et les vers qui leur pendent au cul. Je n'ai pas arrêté d'enchaîner les actions sans pouvoir me contrôler :
regarder l'heure accroché au mur, m'allonger, fermer les yeux, essayer de dormir, ne pas y arriver, changer de tee-shirt, me rallonger mais cette fois si au sol, tourner dans un sens, essayer dans l'autre. Replonger la tête dehors, me jeter à nouveau sur le lit. Mais même m'asperger d'eau ne m'aidait pas plus que ça.

J'ai finis par pénétrer sous la douche italienne adjacente à la chambre. L'eau glaciale coulait le long de ma colonne vertébrale, mon torse ou ma tête venant aplatir mes cheveux le long de mes tempes.

La température avait finit par redescendre mais les souvenirs de la nuit du vendredi 1er juillet n'ont pas cessé d'hanter mes pensées pour autant aussi puissante mon envie de l'oublier était-elle.

J'ai secoué mes cheveux, ils sont venus s'abattre sur mon visage. Je les avais toujours eu coupé en fondu malgré la touffe qui demeurait au miliieu parce que c'était la mode après 2010. Ayman ne manquait jamais de me les couper vu la vitesse à laquelle ils poussaient. Mais ça faisait déjà deux mois que j'étais ici et nullement l'envie de demander à Zeeshan de l'argent pour me rendre aux coiffeurs du centre-ville. De toute manière, ils risqueraient de me raser la tête j'en suis sûr.

J'ai fini par me rhabiller et descendre au séjour. Il était encore plus vaste la nuit. Une voix répétait à voix haute inlassablement les même mots. Un enchaînement de gymnastique si on se référait aux « rondade » « flip avant » ou « salto arrière ». L'une des portes de la géante façade vitrée qui permettait l'accès au jardin était grande ouverte.

L'extérieur des Abdel Rafah était éclairé par des spots au sol qui projetait une faible lumière.

Pas loin de la piscine, sur le pont du jardin Japonais qui servait à traverser l'étang, Iris répétait sa chorégraphie d'un bout à l'autre.

Elle a fini par tomber à force de tourner la tête dans tous les sens mais au lieu de râler ou de s'attrister, elle s'est aussitôt relevé et a continué annonçant chaque mouvement avant de les exécuter... « tour sur toi-même, grand sourire, un quart de tour par la gauche, autre grand sourire, reprendre en roue, triple saut périlleux, double flip avant » Attend..., s'est-elle dit à elle même, sceptique.

Adel et Thelma : Les mondes inversésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant