♣️19♣️ Le cœur a ses raisons que la rue ignore

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Lundi 30 Septembre 2013 / 7:50 🕙

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Lundi 30 Septembre 2013 / 7:50 🕙

Allongé entre les gradins du gymnase, là où personne ne pouvait me voir, les larmes coulaient le long de mes tempes.

« Ils ne m'aiment pas, y'a personne qui se soucie vraiment de moi dans ce pays de merde. Ils ne m'ont jamais vraiment aimé. Comme si je ne voyais pas qu'ils mentent depuis le début, tout le monde ne fait toujours que se foutre de moi. Je ne suis pas stupide. Ils me détestent tous. Ils me détesteront toujours. »

- Adel ? » a résonné une voix dans tous le gymnase.

Putain d'échos, ma tête menaçait d'exploser. J'ai mis mes mains sur mes oreilles et l'ai ignoré. J'étais tellement abattu que je ne pouvais pas permettre à quelqu'un de me voir. Le monde valsait autour de moi, les gens sont toujours là pour profiter de vous dans les moments de faiblesse. J'en avais rien à faire, je n'ai fait que continuer mes jérémiades.

« Ce n'est pas moi le coupable. Je t'ai pas tué. Toi au moins tu me crois, Yemma. Ce n'est pas ma faute si je suis venu au monde. Ils ne disent que de la merde. »

Je ne suis pas con, je sais très bien que je racontais n'importe quoi. J'avais chaud comme pas possible tout en gelant sur place. Mes lèvres ne cessaient de débiter des choses inutiles depuis déjà une heure.

La voix s'est faite plus insistante me faisant sortir de mes gongs comme si je n'allais pas assez mal comme ça. Je savais très bien qui c'était, je suis pas stupide, il n'y a qu'une seule personne qui me parle dans ce lycée si on oublie l'autre blond de mes couilles.

« Quoi, putain ? Qu'est-ce que tu me veux ?! »

J'ai entendu des pas courir dans ma direction. Même quand on ne demande rien à degun on nous fait chier dans ce lycée. Comme si chercher la merde aux gens était une de leurs priorités. Je ne voulais pas me mettre à lui gueuler dessus, je la détestais pas Thelma, c'était la seule qui vivait la même chose que moi, mais je ne me contrôle pas quand je suis pas moi même. Je risquais d'être méchant sans le vouloir. J'ai espéré qu'on ne me trouve pas mais le sort n'a jamais été avec moi depuis ma naissance. Thelma est apparu au-dessus de moi quelques secondes plus tard.

« Adel ? Depuis combien de temps es-tu là ? a t-elle demandé inquiète.

- Si je me suis mis ici ce n'est pas pour qu'on me trouve.

- Les cours commencent dans quelques minutes, tu ne peux pas rester.

- Laisse-moi tranquille.

- Tu as dormi ici ?

- Ralah Di Smouk, je t'ai dit de me foutre la paix, tu comprends pas ?

- Raldi... quoi ? »

J'ai laissé tomber et ignoré sa présence au-dessus de moi. J'ai à l'aide de ma manche essuyé quelques larmes qui me perlaient sur les joues mais ça ne s'est pas arrêté pour autant.

Adel et Thelma : Les mondes inversésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant