❌ Depuis toujours la haine cause la perte de centaines d'âmes. Emplis d'une irrésistible envie de vengeance, de gloire et d'argent, nombreux sont ceux qui chaque année y passent. Les ambitions et désirs d'un tiers n'ont eu de cesse de provoquer la m...
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Ce chapitre est dans l'idée une continuité du seizième. ________________________________
Dimanche 29 Septembre 2013 / 21:00 🕙
Le boucan était insupportable. Ce n'était pas des bouches qu'ils avaient ces Pakistanais mais de véritables mégaphones. Tous les gamins couraient dans tous les sens sans raison apparente. Et on dit que ce sont les Arabes les plus bruyants.
Je ne bougeais pas du poteau sur lequel j'étais adossé les observant sans rien dire.
Il faisait nuit dehors. Le jardin était éclairé par des bougies et lanternes qui semblaient avoir été peintes par des gamins. Tyty s'amusait à les éteindre une par une. Plus je la regardais faire et plus mon ennui grandissait. Mon œil a capté une silhouette qui approchait dans ma direction.
J'ai levé les yeux vers lui. Il était géant l'oncle Shaidi, géant et costaud qui plus est, tout sauf le genre de personne à qui tu voudrais avoir affaire. La sherwani qu'il portait, un genre de kamis version pakistanais, était si travaillé et fleuri de tant de détails qu'il devait facilement coûter le prix du nouvel iPhone. Je n'en ai jamais eu faut pas rêver mais Saïd se baladait avec le sien dans toute la cité ; c'est presque s'il ne proposait pas à toutes les personnes qu'il croisait de jeter un coup d'œil à la facture.
Tout le monde avait des vêtements luxueux ici de toute façon. Les femmes se baladaient en sari ornementé d'étoffes dorées et d'autres bijoux plus chers les uns que les autres tandis que les gamines de l'âge de Tyty se vêtaient de salwars kameez qui malgré leurs couleurs trop vives devaient se revendre à prix d'or.
Je l'ai regardé les sourcils froncés. Même quand je ne demandais rien à personne on venait me faire chier ici. Il a croisé ses bras sur son torse.
« Tu m'as l'air d'un jeune homme plein de rancœur. »
À quoi il jouait ? Le sage du village ou quoi ? Pour qui est-ce qu'il se prenait pour prétendre savoir qui j'étais ?
« Pourquoi est-ce-que vous dites ça ? ai-je pourtant répondu d'un ton où transparaissait mon amertume.
- Tu n'as pas besoin de prendre ton air insolent avec moi. Tu peux me faire confiance. J'en suis passé par des choses difficiles à ton âge.
- Je ne vous connais pas, je vois pas pourquoi je discuterais avec vous. Je croyais qu'on apprenait aux enfants à ne pas parler aux inconnus. »
Il a souri.
« En effet, c'est aussi ce que j'inculque à mes enfants mais je ne te veux pas de mal crois-moi. Je crois que les règles qu'on impose aux enfants les plus jeunes peuvent être à la libre appréciation des plus grands.
- Vous êtes le daron d'Aneesha ? C'est vous qui avez épousé une noire non ?
- Non, celui de Kumail et des jumeaux. Je ne prétends pas pouvoir me mettre à ta place, Adel même avec deux fils de ton âge. Jam et Adeel sont bien différents et ils ne sont pas passés par tout ce que tu as vécu.
