♦️32♦️Le temps contre nous

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Samedi 6 Octobre 2013 / 21h00 🕘

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Samedi 6 Octobre 2013 / 21h00 🕘

Les gars étaient assis sur les sièges de la salle d'attente. Ayman sortait tous les quarts d'heure pour fumer, Naïm rongeait le peu d'ongles qu'il lui restait, Saïd alternait entre passages aux toilettes et son téléphone qu'il ne quittait jamais. Seul Zack demeurerait immobile appuyé contre le carrelage froid du mur. Il fixait un point lointain devant lui.

Je n'ai jamais détesté les hôpitaux. J'aurais plutôt aimé que ma mère y soit internée. Jusqu'à aujourd'hui, je continue à penser qu'il suffit d'un long séjour pour être guéri. T'imagines tous les espoirs que ça naît en toi.

La panique avait atteint son paroxysme deux heures auparavant. Athyna ne saignait pas mais ses yeux fermés vous laisser de glace. Attendre sans savoir quoi faire... Les minutes avaient commencé à défiler, inlassablement longue. Le temps paraissait arrêté face à nous, impuissant.

On nous avait répondu, là n'est pas le problème, mais personne ne se presse jamais pour venir en aide aux appels passés depuis un quartier connu pour vandaliser les forces de l'ordre et Ayman me l'a fait comprendre.

On a patienté si longtemps silencieux sur une plage où la nuit s'était mise à tomber. Le vent, les vagues, tous les sons étaient amplifiés tant les bruits parasites étaient muets. On s'est regardé au bout de dix minutes les yeux amplis d'une immense peine en comprenant qu'il ne débarquerait pas avant un temps.

J'ai posé ma main sur son coeur avec appréhension. Et si elle était vraiment morte ? Comment est-ce que je pourrais continuer à me regarder en face après ça ? Mais il continuait de battre à vitesse régulière à l'instar de tous les autres.

Zack : « Ça pourrait être une commotion cérébrale, on ne peut pas prendre le risque de la transporter.

Ayman : Et quoi, tu veux les attendre ici ? Te voile pas la face, se presser doit être la dernière de leur préoccupation. On doit partir, Adel.

Zack : Ça risque d'attenter à sa vie si on l'a transporte. Elle pourrait mourir.

— Comme si vous ne l'aviez pas assez atteinte depuis tout à l'heure. Amène la voiture, Ayman.

Zack : Putain, Adel, réfléchie mec, c'est pas un truc à prendre à la légère.

— 3afak, Zack. T'as déjà assez fait comme ça. Rentre chez toi ou fais ce que tu veux mais fous moi la paix.

Je me fichais de ne pas connaître les premiers soins, tout ce que je voulais était l'emmener à l'abri. Dehors faisait tellement peur. On semblait minuscule face à l'immensité des vagues et l'étendue de sable. Comme s'ils pouvaient nous englober à tout moment sans crier garder.

Nous avions roulé sans faire attention aux limites dépassant toutes les vitesses autorisées. Débarquant à l'hôpital avec Athyna dans les bras, nous espérions que l'équipe médical réparent tout ce qui avait pu être cassé en elle comme si tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Mais c'était la réalité.

Adel et Thelma : Les mondes inversésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant