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2 février: Anniversaire de la mort de maman.

Réveil noir

Journée noire

Pensée noire

Souvenir

Tristesse

Pleurs

Tout est noir
FIN

Terrence se réveillais les yeux gonflés. Pas de lycée aujourd'hui pas de travail pour moi. Je portais des vêtements noirs comme mon état d'esprit. Après un petit déjeuner dans un silence de mort on décidait de sortir pour aller sur la tombe de maman. On marchait sans trop de but en ayant peur de se qui nous attend au bout du chemin. Main dans la main.

On s'arrêtait dans un fleuriste pour lui acheter ses fleurs préférés: des lys. J'enfilais mes lunettes de soleils pour éviter que mon frère voit mes pleurs. Mon père et mon grand frère nous attendait devant ce grand portail. On avançait dans les allées en se serrant tous ensemble comme pour combattre un monstre invisible. Elle était là au bout de cette allée. Des frissons me parcourait le corps. En 8 ans la douleur était là même voire amplifié. On était en face d'elle. Sa tombe était recouverte de plantes. Je posais le pot de fleurs. Mes genoux dénudés se posaient sur la pierre froide. Les larmes s'échappaient au coin de mes yeux. Terrence et Ludo ne mirent pas longtemps à me rejoindre. Mon petit frère était tellement déchiré. Il lâchait dans un soupire une simple question. Pourquoi ? Je le tenais par les épaules pour éviter qu'il se cogne la tête contre la pierre qui était si froide. Elle devait avoir froid comme nous aujourd'hui. Et là tous mes sanglots retenus depuis trop de temps explosaient. Toute la colère s'échappait en moi toute la tristesse.

- POURQUOI MAMAN TU NOUS A LAISSÉ !! POURQUOI TU NOUS A ABANDONNÉ TU NOUS MANQUE TELLEMENT TU ME MANQUES TELLEMENT !!!

- Calme toi Alba.

Mon frère Ludo essayait de rester stoïque mais il laissait échapper quelques larmes. Mon père était en retrait et ne disait rien il observait seulement la scène qui se passait devant lui. J'avais besoin d'un câlin d'Eliot mais il était en conférence à Genève pour le travail.

J'étais une coquille vide
V
I
D
E

On se relevait doucement mon grand frère et moi lassant mon petit frère en tête à tête avec ma mère. Ils avaient besoin de se retrouver seuls. Avec Ludo on marchait dans les allées en silence. Mes yeux se posaient sur chacune des tombes. Il y avait des jeunes des vieux des bébés.

La mort c'est vraiment une pute.
La vie est une pute.

Le reste de ma famille attendait à l'extérieur du cimetières. Quelques tantes étaient venu nous épauler. Après de courte embrassade je souhaitait retrouver mon lit et m'y rouler toute la journée. Mes talons claquaient contre le bitume. On rentrait enfin à l'appartement. J'enfilais un legging noir un sweat noir et des chaussettes noires. Je mettais ma capuche et prenais un pot de glace. Le canapé m'appelait à bras ouvert. Je me roulait dans le plaid. Mes larmes se mêlaient à la glace. Je passais au moins deux heures à manger de la glace tous le pot y passait. Mes pleurs silencieux continuaient. Mes yeux étaient tellement douloureux. Quelqu'un sonnait. Pas maintenant. Dans un élan de force je me levais et ouvrait.

- Je suis pas là salut.

J'allais pour refermer la porte mais elle se bloquait.

Galatée (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant