Scène 3

6.4K 293 35
                                    


Lui, il s'en foutait peut-être, elle pas. Elle trépigna d'impatience tout le temps que dura le reste du tournage et s'y précipita une heure en avance tandis que Sad tournait une scène qu'elle n'avait pas à jouer. Elle frappa à la porte du bureau du producteur et comme elle n'était pas fermée, elle se faufila à l'intérieur. Ismael était bien là, penché sur une pile de feuilles. Il releva les yeux et lui sourit. Ce n'était pas un acteur, pourtant il aurait pu, il avait le charme viril de ses quarante ans, ses cheveux poivre et sel accentuant la profondeur de ses yeux gris. Son sourire irrésistible faisait une grande part de son charisme, c'est lui qui avait captivé Maelys au premier abord et elle était restée accro.

- Tu voulais me parler, Ismael ? susurra-t-elle en entrant, refermant soigneusement la porte derrière elle.

- Tu es en avance, sourit-il. Sad n'est pas avec toi ?

- Il reste une scène à tourner, j'ai un peu d'avance parce que je n'en fais pas partie.

Elle s'appuya contre son bureau.

- Mais tu préfères peut-être que je repasse plus tard.

- Tu as fermé la porte à clef ? demanda-t-il avec un petit sourire.

Elle hocha la tête d'un air malicieux.

- Alors je pense que tu peux rester.

Il lui ouvrit les bras et elle répondit à son invitation. Elle s'installa sur ses genoux et l'embrassa avec fougue. Sans hésiter, elle glissa une main entre eux.

- Tu es tendu, tu veux un massage ? suggéra-t-elle.


Nihilys s'approcha de Sad et lui tendit une bouteille d'eau.

- Fatigué ? Tu étais plutôt bon aujourd'hui.

Il but longuement et la remercia d'un hochement de tête.

- C'est quoi la suite du programme ?

- Viens avec moi, on va aller voir ce que veut monsieur Maudraira. Apès tu seras libre.

Il grimaça.

- C'est obligé ?

- C'est important, répondit-elle en prenant son bras.

- J'ai pas envie... rechigna-t-il en trainant des pieds comme un gosse.

- Ne fais pas l'enfant, le gronda-t-elle.

- J'aime pas ce type...

- Et alors ?

- Bah j'ai pas envie d'accourir à ses pieds dès qu'il l'ordonne. Je suis pas son chien.

- C'est pas ce que tu fais vu qu'il faut que je te traine en laisse.

- Ouaf ! répliqua-t-il.

Fake ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant