Scène 29

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Maelys fit glisser la gourmette de son poignet et la tendit à Sad.

- Tiens, ça c'est à toi.

- Garde-la, dit-il. C'est un cadeau. Ça ne se reprend pas.

Elle pinça les lèvres et la récupéra.

- Je ferai attention à ne pas la perdre avant la fin de cette mascarade, promit-elle.

- Ce serait bien, oui, ricana-t-il. Mon égo en prendrait un coup...

Elle le dévisagea, puis, un petit sourire aux lèvres, elle remarqua :

- Je me dis que je ne pourrais vraiment pas coucher avec toi... Parce que j'aurais trop l'impression de jouer dans un film porno.

Il rit.

- T'es vraiment trop coincée.

- Et toi, tu l'es pas assez.

Nihilys envoyait sa réponse, Sad la reçut juste à cet instant.

"Euh... oui, bien sûr que oui ! Quelle idée ! Ne te mets pas en retard, je te fais confiance."

Il grimaça.

- Lys s'est trouvé quelqu'un, commenta-t-il en rangeant son téléphone.

- Oh... Elle a de la chance ! J'espère que ce sera un type bien.

- Ouais... C'est pas vraiment mon point de vue, mais bon...

Il se renversa en arrière et gémit.

- Qui va s'occuper de moi, maintenant...

- Moi, pour le moment. Je te servirai de réveil, c'est suffisant ?

- Pfff... Une star comme moi a besoin de beaucoup d'attention !

- Pour le reste elle sera là, ne t'en fais pas. Elle te frotte le dos dans ton bain, aussi, c'est ça ?

- Elle m'habille, me porte, coupe ma viande et me nourrit à la becquée, approuva-t-il.

- Laisse tomber je ne suis pas qualifiée.

Pourquoi est-ce que tous ses mots prenaient une connotation érotique ? C'était troublant d'avoir l'esprit aussi mal tourné. Ce matin, Sad devait avoir quelque chose de différent. Le sex-appeal à plein régime, sans doute...

- Tu vois ? soupira-t-il. Je sais pas ce que je vais devenir...

Il but une longue gorgée de chocolat chaud.

- Allez... Promis demain je reste sur le canapé. Ce serait bête de faire une bêtise tous les deux...

- Ça n'arrivera pas. J'ai assez d'un homme marié et je ne m'intéresse pas à toi. Pas comme ça.

Enfin... en théorie.

- Je sais, mais on sait jamais. Si on voulait tous les deux coucher ensemble sans regret, ce ne serait pas une bêtise...

- Oui...

« On ne sait jamais », répéta-t-elle mentalement.

- Eh ! Pourquoi tu squatterais mon canapé ? Tu as une chambre, soit dit en passant.

- Et bien... On est un couple maintenant, non ? fit-il adorable. Pour les apparences.

- Pour les apparences, évidemment... Allez ne traînons pas, Maurizio va vouloir rattraper le retard d'hier, dit-elle pour couper court à cette conversation frustrante.

- Ouais, dit-il en finissant son repas. Il va être insupportable...

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