Scène 52

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"J'ai pas de nouvelles, donc soit tu m'as oublié, soit ça va vraiment pas. Si tu veux qu'on se défoule tous les deux, appelle-moi. Ou même pour autre chose..."

Maelys ne vit le message qu'à deux heures du matin, alors qu'elle se rendait compte qu'il n'y avait plus rien à la télévision pour la lobotomiser. Elle zappa de film de cul en film de cul avant de se décider à éteindre. Déprimant. C'est justement pour appeler Sad qu'elle ralluma son téléphone et elle eut un petit pincement au cœur en voyant son message.

"Tu dors ?" demanda-t-elle sans trop d'espoir.

"Pas tout à fait..." répondit-il presque aussitôt.

"Ismael m'a plaquée."

La réponse mit un peu plus de temps à arriver cette fois.

"T'as pas parlé assez vite, alors..."

"C'est exactement ça. Ça a été affreux. Congédié est le mot le plus juste, je crois."

"Connard... Tu veux qu'on aille lui exploser sa bagnole ?"

"Idiot, ça risque d'être encore mon patron à l'avenir, alors je préfère pas. Par contre... Je veux bien boire un coup pour faire passer ça. Demain ? Un de ces jours ?"

"J'arrive."

Elle sourit en regardant le message. Par jeu, elle attendit de voir quand il finirait par lui faire remarquer qu'il ne savait pas où elle était. Ce qui arriva environ vingt minutes plus tard.

"T'es où au fait ?"

"T'es pas croyable".

Elle lui donna son adresse et le code et prit une douche pour se remettre un peu en état. Sad frappa à la porte dix minutes plus tard. Pas vraiment frais, il avait juste pris le temps de prendre une douche et de s'habiller, mal, pour la rejoindre, ivre depuis dix heures du matin...

Maelys ouvrit en peignoir, encore mouillée, à peine sortie de la salle de bain où elle n'avait pas réussi à s'extirper rapidement de sous le jet d'eau chaude. Sans un mot, elle referma la porte derrière lui et le prit dans ses bras. Il la serra contre lui et la berça doucement.

- Ça va aller ? souffla-t-il en glissant sa main dans ses cheveux.

- J'avais pas envie que tu me voies dans cet état-là, admit-elle. Mais ça passe pas. J'ai l'impression d'être une merde...

- C'est qu'un con, oublie le.

Il lui déposa un baiser sur le front.

- La bonne nouvelle, c'est que tu es libre, maintenant. Et avant moi en plus... La chance...

- Ouais.

Elle se redressa et lui déposa un baiser sur la joue.

- Patience, c'est bientôt fini.

Elle commença à défaire les boutons de sa chemise.

- On a survécu jusque là, plus que quelques jours.

Il acquiesça vaguement en se laissant faire, prenant son visage en coupe

- Mais je t'ai promis quelque chose, murmura-t-il en se penchant sur ses lèvres. 

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