Fake ?

Scène 79

- Oh... mais ça ne va pas être si simple, fit Maelys d'un air moqueur.

Elle lui tendit Léna.

- Fais-lui un bisou ! ordonna-t-elle.

- Pourquoi à elle ? fit-il en regardant l'animal d'un air sceptique.

- Ne pose pas de question et obéis, gronda Maelys. Allez, bisous ! Et que ça saute, sinon je ne te pardonne pas.

Sad leva les yeux au ciel et attrapa le museau de la petite chienne ravie de toute l'attention qu'on lui offrait.

- On s'embrasse, lui susurra-t-il avant de se pencher pour déposer un baiser sur son front.

Le chiot excité s'agita pour lui lécher la figure. Maelys éclata de rire.

- Et maintenant, dis-lui que tu l'aimes, ordonna-t-elle.

- Je t'aime, boule de poil.

- Bon, allez, dernière chose pour que je te pardonne. Dis que c'est notre fille et qu'on l'a eu tous les deux.

- T'abuses, là ! rit-il. Je suis pas un chien !

- Allez ! Dis-lui ! ordonna Maelys hilare. C'est sine qua non.

- Je peux pas plutôt t'acheter par quelques faveurs sexuelles ? proposa-t-il.

- Tiens, tu as raison, plus de sexe tant que tu ne lui auras pas dit, approuva-t-elle. Tu as bien fait d'en parler.

Il soupira.

- Bon... C'est notre mignonne petite fille, concéda-t-il en lui gratouillant la tête. Tu me pardonnes maintenant ?

- Oui, et cette fois je te pardonne. Elle est adorable.

- Elle tient ça de moi, clairement pas de toi, se moqua-t-il.

- Elle a déjà mon intelligence, elle ne peut pas tout avoir ! répondit Maelys en se rapprochant de Sad pour caresser son nez avec le sien.

Il rit, attendri.

- Et toi ? Tu n'aurais pas quelque chose à te faire pardonner, par hasard ?

Elle se mordilla la lèvre.

- Tu parles du message ?

Il hocha la tête.

- Ismael non, mais moi, oui... c'est injuste.

- Oh... oui, je te l'accorde. Mais je... j'allais tellement mal que je ne pensais pas supporter de te revoir sans mourir. J'étais hypnotisée par Ismael. Mais toi... toi je t'aime et ça... C'était trop horrible de faire un trait là-dessus, je n'étais pas sûre de réussir... Je suis désolée. Je ferai tout ce que tu voudras pour me faire pardonner. Tu veux que je fasse un bisou à Léna ? demanda-t-elle avec une moue adorable.

- Je préfèrerais que tu me le fasses à moi, remarqua-t-il amusé.

Il caressa sa joue et plongea ses yeux dans les siens.

- Non. Ta sentence la voila. Tu vas écouter ce que j'ai à te dire sans t'esquiver.

- Je t'écoute, répondit-elle surprise.

- Je t'aime, Maelys, dit-il d'une voix grave, infiniment douce, les yeux brûlants.

Elle lui sourit, le cœur battant.

- C'est la plus belle chose qu'on m'ait jamais dite. Merci.

Il lui sourit et se pencha sur ses lèvres, mais Léna intercepta le baiser de sa truffe humide avant de le laper avec application.

- Ha... Beurk... Tu gâches tout la...

Maelys éclata de rire, chahuta la chienne d'une main et de l'autre agrippa Sad pour l'embrasser fougueusement. Il la serra contre lui et lui répondit avec passion.

- Voilà... C'est dit. Ne me fais pas regretter de l'avoir dit, d'accord ?

- Je ferai de mon mieux pour que tu ne le regrettes jamais, parce que je t'aime aussi.