Fake ?

Scène 21

- Lys... Tu es la seule femme parfaite qui existe... Épouse-moi.

Sad se leva et rejoignit son agent qui venait d'entrer dans la chambre.

- Par pitié, non, gémit-elle. Tu me tuerais avec toutes tes conneries. Va t'habiller.

Elle lui tendit un sac et attendit qu'il s'exécute.

- Tu as passé la nuit avec elle ?

- Dans son lit, approuva-t-il en commençant à se changer.

- C'était pour la rumeur du producteur ou il se passe un truc ?

- Il se passe que j'ai noyé ma carte et que sa chambre et juste en face de la mienne. C'était pas calculé. Et il ne s'est rien passé.

Il ricana.

- Qu'est-ce que tu t'imagines ? Elle me déteste.

- Mais elle t'accepte dans sa chambre et jusque dans son lit. Moi je t'aurais collé sur le canapé. D'ailleurs...

Elle fit la moue.

- D'habitude c'est moi que tu aurais appelé en cas de problème.

- C'est vrai, mais pour une fois que je pouvais m'en sortir tout seul, j'ai décidé de te laisser dormir. Ne suis-je pas adorable ?

- Sans doute, ricana-t-elle.

Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras affectueusement.

- Allez, Lys. Dans un mois, je serai divorcé... Marie-toi avec moi, ça changerait rien par rapport à maintenant... Sauf que je serais plus tenu de te payer, sourit-il.

- On n'épouse pas sa maman, c'est interdit par la loi, c'est de l'Œdipe... se moqua-t-elle. Allez, file te préparer, ajouta-t-elle en lui tendant sa nouvelle clef. Et fais plus attention à ton matériel.

- Oui, maman. Mais quand même... Ce serait pratique... souffla-t-il en quittant la pièce.

- Laisse tomber. En plus, je crois que j'ai trouvé quelqu'un, hier soir. Quelqu'un qui me plait bien... Ce n'est pas du tout le genre de type avec qui je sortirais d'habitude, mais... quand on prend le temps de le connaitre, on est surpris. Tu vois, je suis tes conseils.

Sad s'immobilisa et grimaça avant de se tourner vers elle.

- Ho non... Lys... La dernière fois que tu m'as dit ça, j'ai dû casser la gueule à un type... Et j'en entends encore parler maintenant... Ne te mets pas dans des situations pas possible, d'accord ?

- Ce n'est pas ce genre de type. Très calme, très posé... tellement que s'en est même un peu perturbant. Mais oui, tu as raison, je ferai attention.

Il la reprit contre lui protecteur.

- Et s'il y a un problème, tu m'appelles tout de suite, hein ? souffla-t-il. Si je te revois avec des bleus ou juste la larme à l'œil, ça va barder.

- Allez, arrête de t'en faire pour moi, concentre-toi sur toi, répondit-elle en le serrant contre elle, le sourire aux lèvres. Tu es prêt pour aller bosser ? Tu as des scènes de matinée à tourner.

- Je suis plus que prêt, assura-t-il. J'ai bossé la fatigue et le désespoir à fond. Je vais assurer.

- C'est bien, approuva Nihilys. Alors au travail.