Fake ?

Scène 12

Nihilys se gara à l'aéroport. Là, Maelys retrouva Rion qui comme toujours, s'était occupé de tout pour elle.

- Tu es un ange, lui souffla-t-elle tandis qu'il lui tendait un verre et des aspirines.

Elle les avala avec soulagement, assommée. Et très vite elle se retrouva à lire et à somnoler dans l'avion, entourée de toute l'équipe du tournage.

- T'as pensé à prendre mes affaires, hein ? bâilla Sad pour Nihilys.

- Évidemment, répondit-elle en lui ébouriffant les cheveux. Tu peux m'appeler maman, si tu veux.

Rion rit et regarda Maelys d'un air de connivence.

- Tu peux m'appeler papa, si tu veux.

- Tout de suite, ça a une connotation plus embarrassante qu'on va éviter, répondit l'actrice avant de replonger dans son livre.

Tous les quatre étaient assis autour d'une table. Sad ricana et s'installa confortablement contre Nihilys pour commencer sa nuit.

- Bonne nuit, maman, soupira-t-il. Tu me portes en sortant de l'avion, que j'aie pas à me réveiller ?

- Un bon coup de pied dans les fesses, rétorqua-t-elle. C'est tout ce que tu mérites.

Elle lui ébouriffa les cheveux.

- Allez dors, c'est encore comme ça que je te préfère.

- Vilaine, bouda-t-il. Je suis vraiment brimé...

- Pauvre petit Sad, que ta vie est injuste ! Tu vas où, déjà, là ? Rappelle-moi ? Pas dans un endroit beau et chaud ? Où tu vas pouvoir faire la fête jusqu'au bout de la nuit ?

- Oh... yeah... sourit-il.

L'agent rit en silence, amusé. Elle partit dans des considérations de travail avec Rion et Maelys se surprit à quitter son livre des yeux pour regarder son vis à vis. Sad avait les yeux fermés, les traits détendus. Elle admira le calme de son visage en se disant qu'il avait bien raison. Sous une couche de vernis étincelante comme la sienne pouvait se cacher les pires horreurs, il était bien placé pour en parler, lui le beau gosse violent...