Scène 28

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C'était la deuxième nuit que Maelys partageait avec Sad, et c'était la deuxième nuit qu'elle se réveillait dans ses bras, étroitement enlacée, emmêlée à lui. Ce matin, elle prit le temps de se réveiller doucement et de profiter de sa chaleur, savourant le plaisir coupable de sa tendresse fortuite.

- Sad, appela-t-elle doucement en dénouant ses bras.

- Hum... Gémit-il en réponse.

- Il va falloir me libérer, maintenant, murmura-t-elle gênée. Il est temps de se lever.

Il ouvrit péniblement les yeux et la dévisagea. Il glissa ses mains sur elle et la relâcha en soupirant. Elle se raidit, perturbée par la réaction de son corps à cette simple caresse.

- Tu es habillée, constata-t-il.

- Hm... ouais. C'est mieux quand même quand on dort avec un pervers. Pourquoi tu dis ça ?

- Parce que ça veut dire qu'on a pas couché ensemble. Je l'ai seulement rêvé.

Il sourit.

- C'était très réel...

L'actrice battit en retraite dans la salle de bain.

- Ça, tu aurais dû le garder pour toi, je n'avais pas besoin de le savoir, gronda-t-elle. Tu es bien pervers pour un homme marié.

- Tant que ça reste dans ma tête, sourit-il.

Sad attrapa son téléphone pour envoyer un message à Nihilys.

"Je suis réveillé, ange de mon cœur, tu peux faire la grasse mat'. Et j'espère que tu dors seule !"

Il se leva en entendant des coups à la porte et sourit à la fille d'étage lorsqu'elle entra avec son chariot.

- Et non, aujourd'hui je suis habillé, dit-il moqueur en répondant à son regard.

Même s'il ne portait qu'un pantalon.

- Ouf, répondit-elle simplement. Vous déjeunerez ici ?

- Sad, gronda Maelys. Quel manque de savoir-vivre !

Elle sortit de la salle de bain en peignoir et salua la jeune femme.

- Pardon, ma douce, dit-il en la prenant par les hanches. Je déjeunerai ici. Ce matin et... tous les autres matins.

Maelys frissonna. Ce n'était plus un jeu. Ça lui faisait de l'effet et c'était perturbant. Elle répondit néanmoins à son geste, mais le relâcha dès qu'elle fut partie.

- Ça ne faisait pas naturel, affirma-t-elle.

- Tu crois ? dit-il en se laissant tomber dans le fauteuil. Peut-être. Ça faisait un peu trop déclaration officielle pour un couple secret... Tant pis.

- Tu es trop nul... Qu'est-ce que je vais faire d'un partenaire pareil !

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