Fake ?

Scène 18

- Qu'est-ce que tu veux ? Demanda Maelys d'une voix lasse.

- J'ai... Noyé ma carte, souffla-t-il en lui montrant la clef magnétique. Comme c'est ta faute, héberge-moi pour la nuit.

- Oh... tu m'énerves, gémit-elle.

Elle s'effaça et le laissa entrer.

- Peu m'importe tant que tu n'entres pas dans la chambre.

- Aucune chance, dit-il en commençant à se déshabiller dans l'entrée. J'ai fréquenté assez de garces pour toute ma vie...

- Je ne "fréquente" pas les abrutis, rétorqua-t-elle. Et toi, tu es le roi d'entre tous.

Elle détourna les yeux d'un air dégoûté et regagna la chambre.

- Il faut être désespéré pour s'intéresser à toi.

- Bah, la moitié de la planète est désespérée, alors, ricana-t-il.

Il se déshabilla jusqu'à se retrouver en caleçon et la suivit.

- Je peux au moins prendre une serviette dans la salle de bain ? demanda-t-il.

- Prends une douche, rétorqua-t-elle. Il y a des brosses à dents en rab, sers-t'en. Plusieurs fois, s'il le faut.

Il ricana et bifurqua vers le bar.

- Je te rembourserai, dit-il en prenant une bière.

Il traversa la chambre et s'enferma dans la salle de bain.

- Violent, crade et alcoolique, grommela-t-elle en se recouchant. Fous-moi la paix, maintenant.

L'eau de la douche coula, longuement, puis un coup sourd se fit entendre et un juron. Sad ressorti peu après, en serviette et se laissa tomber dans le lit.

- Putain, Sad ! gronda Maelys. Qu'est-ce que tu fous ?

- Je veux pas dormir tout seul, murmura-t-il.

Elle soupira.

- Je suis une garce et une bonne poire. Bon... bah dors, qu'est-ce que tu veux que je te dise.

- Merci, souffla-t-il en plongeant sa tête dans les oreillers.

- Ça ira mieux quand tu auras dessaoulé, t'inquiète, affirma-t-elle en lui posant une main sur l'épaule.

Il sursauta, mais ne dit rien et ne bougea pas.

- Bonne nuit, Maelys, dit-il simplement.

Elle retira sa main et lui tourna le dos pour dormir.

- Bonne nuit.