Scène 20

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Sad se redressa et partit en quête de son téléphone.

- Lys, bailla-t-il. T'aurais pas des vêtements à moi ? La clef de ma chambre est morte.

- Tu es où ? s'inquiéta-t-elle.

- Dans la suite de l'égérie, sourit-il.

- J'arrive. Je viens chercher ta clef, je la fais remplacer et je t'amène des fringues juste après.

Elle raccrocha. Quelques secondes plus tard, elle frappait à la porte. Sad lui ouvrit, sans se soucier d'être nu.

- Déjà ? T'as fait vite... Oups...

Une femme poussant un chariot le dévisagea de la tête aux pieds, médusée.

- Ce n'est pas la chambre de... Maelys Amadès ? fit-elle perplexe.

- Si si, entrez, répondit Sad avec un sourire commercial en s'effaçant pour la laisser passer.

Elle franchit la porte en tâchant de ne pas le dévorer des yeux, prit son temps pour déposer le petit déjeuner de Maelys, puis hésita.

- Vous êtes bien... oui, évidemment. Vous voulez que je vous serve ici, dorénavant ?

- Non... C'est tout à fait exceptionnel... Enfin, je pense...

Quel sans-gêne cette femme, quand même, songea-t-il amusé. C'était embarrassant comme situation et il n'avait rien pour se couvrir...

- Et pour ce matin ?

- Sad ! fit Nihilys en entrant. Oh... c'est pas vrai ! Tu n'as rien pour t'habiller ?

Maelys sortait en même temps de la salle de bain en entendant l'agitation, en peignoir. Elle croisa les bras en observant tout ce petit monde, parfaitement calme à l'extérieur.

- Ça devient gênant, là, les filles, ricana l'acteur. Tu as mes fringues ?

- D'abord, il me faut ta clef. Profites-en pour déjeuner, tu gagneras du temps.

- Bien, madame. Donc, oui, je déjeune ici, dit-il en souriant à la fille d'étage avant d'aller chercher une autre serviette dans la salle de bain.

Il extirpa ensuite sa carte de ses vêtements encore trempés de la veille et la tendit à Nihilys. Celle-ci quitta la chambre, suivie de la fille d'étage.

- Cette fois, je pense qu'Ismael à tout ce qu'il lui faut, niveau rumeur. Et même un peu plus. Il ne sera pas nécessaire d'en rajouter, fit Maelys d'une voix glacée.

- Ho... Tu m'en veux, dit-il en s'asseyant pour déjeuner. C'est pas ma faute, je croyais que c'était Lys...

- Ça, je m'en fous, répondit-elle en ouvrant son armoire pour se prendre une tenue. Si je t'en veux, c'est pour hier, et parce que tu oses penser que parce que j'ai une aventure avec Ismael je suis une fille facile. Tu as fait exprès de la noyer ta carte ?

- Ne dis pas de bêtise, fit-il en portant une tasse de chocolat chaud à ses lèvres.

- Je ne veux même plus t'entendre, tu me dégoutes.

Elle ressortit de la salle de bain et quitta la chambre. Sad soupira. Quel caractère...

Maelys descendit au restaurant de l'hôtel et déjeuna là-bas. La journée allait être longue... insupportablement longue.

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