Voleur ou pas ?

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PDV Thomas :

3 jours. 3 putain de jours que je ne parle plus à Dylan. Et c'est la première fois que quelqu'un me manque autant. Il n'est même pas venu me voir jouer au dernier match qu'on a fait ... Et on l'a perdu.

Je ne comprends toujours pas pourquoi il a réagit comme ça. On était bourré, on a fait une erreur, on oubli. Mais non. Lui il ne voulait pas oublier.

''Je ne peux pas oublier Tommy''

Je ne comprend toujours pas cette phrase, mais bordel, il me manque. J'ai envie de revoir son sourire, de réentendre ses blagues, de revoir ses yeux. Car ça peut paraître étrange, mais ses yeux sont devenus une sorte de drogue, une drogue vraiment addictive !

Le plus bizarre dans tout ça, c'est le fait que je me sois attaché à lui aussi vite. Qu'il soit devenu important dans ma vie juste après un match. Comme si ... Comme si un lien nous unissait.

Et Dylan m'aime pour ce que je suis. Pas pour ce que les médias renvoient de moi. Il m'aime seulement pour la personne que je suis intérieurement, et pas pour le footballeur connu qui fait tourner les têtes de nombreuses filles. C'est pas moi qui le dit, c'est les journalistes, mais je ne suis pas sur que ce soit vrai.

-THOMAS ? THOMAS SANGSTER VIENT ICI TOUT DE SUITE S'IL TE PLAIT, hurle Didier depuis l'autre bout du terrain.

L'entraînement d'aujourd'hui était rude, et ma dispute avec Dylan engendre beaucoup d'inattention de ma part.

Le coach veut surement me parler de ces 3 derniers jours, où j'étais complétement ailleurs.

Mes pieds racle le sol vert, tout en me dirigeant vers Didier. En m'approchant, je constate que son visage est dur, et ses yeux remplis de colère. Je vais passer un mauvais quart d'heure, je le sens.

-Suis-moi, dit-il en me lançant un regard noir.

Le coach m'emmène à travers les dizaines de couloirs du stade, avançant rapidement, les poings serrés. Il s'arrête finalement devant une porte avec marqué ''Privé'' dessus. Déjà, quand tu vois cette porte, tu sais que si tu rentre dedans c'est que c'est vraiment important.

Didier ouvre la porte d'un geste vif. 2 vigils grand comme des macaques sont debout derrière un homme assis devant un écran. L'homme relève la tête. Il a une tête de rat, des cheveux gris, et un sourire sadique.

-Bonjour Thomas. Je suis Mr Janson, directeur de la sécurité du Stade.

Il me tend sa main, que je serre à contrecœur. Cet homme ne m'inspire pas confiance. Mais alors pas du tout.

-Euh, bonjour.

-Assieds-toi je te pris.

Je pose mes fesses sur la chaise en cuire qui est face à son bureau. Il tourne la tête vers son écran, et j'en profite pour observer la pièce plus minutieusement. C'est une pièce parfaitement carrée, dénudée de fenêtre ou de cadres, peu éclairée, avec deux portes : Celle par laquelle je suis rentrée, et une autre qui est verrouillée par un gros cadenas. Je ne veux même pas savoir ce qu'il y a dedans. On dirait vraiment une scène d'interrogatoire dans un vieux film.

-Bien, dit Janson en me faisant sursauter, tu te demandes certainement ce que tu fais ici, n'est-ce pas ?

J'acquiesce lentement de la tête en le fixant dans ses yeux bleu-gris.

-C'est très simple (il affiche un sourire mauvais sur son visage) regarde cette vidéo qui a été filmée grâce à une caméra de sécurité.

Un amour de Footballeur {RÉÉCRITURE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant