Chapitre 54

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Les jours passent dans une monotonie agassante. Ma chambre, désespérément vide de tout compagnons d'infortune, laisse un lit vide à mes côtés.
Les médecins, tous aussi incompétent les uns que les autres en matières d'information ne savent rien sur qui que ce soit et me laisse morte d'inquiétude et d'incertitude.
Mon maître est mort, Raphaël est apparent vivant si on oublie le fait que sa présence n'était peut être qu'un rêve, et Anthony semble n'être qu'un fantôme qui a déserté la planète. Je me retrouve seule, ne sachant rien, démunie et par dessus le marché étant blessé et incapable de me déplasser.
Dans ma chute, le choc a fissuré, d'après les médecins, plusieurs endroits de ma jambe gauche; ma colonne vertébrale a pris un sacré choc mais semble en bon état, ma cage thoracique, si on peut encore appelé ça une cage thoracique et complètement explosée, la moitié de mes côtes sont complètement brisées et mon bras droit est en miette à de multiples endroits. Je ne compte même pas toutes les croûtes qui sont déciminées sur mon corps

Je pousse un profond soupire.

Et si tout ça n'était qu'un rêve ? Et si en réalité j'étais complètement seule ? Démunis. Abandonnée.

Rien qu'à cette pensée les larmes me montent aux yeux.

Qu'est-ce que je ferais si s'était le cas ?

...

Trois semaines passent encore, sans changement. Des nouvelles de personnes, et toujours cette chambre vide. Plus le temps passe et plus mes espoirs s'amenuisent, me laissant dans une torpeur inextricable. Les médecins, aveugles et bornés, ne pouvant ou ne voulant rien me dire, me laisse sombrer sans tendre une main pour me sortir dans cette mélasse de cauchemars.

On me changea de sections, pour me mettre encore une fois dans une chambre double vide. Ne changeant rien à mon quotidien, ou presque.

.....

Je regarde avec un regard vague les arbres qui cache la vue devant la fenêtre.

La porte s'ouvre et une jeune femme aux cheveux sombre et aux teints clairs entre dans une bonne humeur qui semble commune à toutes les assistantes.

Elle me fixe de ses yeux bruns, presque noirs, un sourire franc sur les lèvres.

- Bonjour. Je viens pour vous dires que d'après les dernières inspections vos os semblent à nouveau solide et réparés. Nous allons passé à votre rééducation. Nous commençons demain. Dans une quinzaine de jours vous pourrez sortir d'ici et retourner chez vous.

Et sur ce, elle quitte la chambre sans que je n'ai pu ouvrir la bouche.

Je reste un moment figé avant de laisser un léger sourire s'étendre sur mon visage.

Elle croit sérieusement que je vais attendre qu'ils daignent s'occuper de moins ?

Je me déplace sur le lit et m'assoie de façon à ce que mes pieds touchent par terre. Je me redresse, et contre attente je ne suis pas foudroyé par la douleur. Juste un léger tiraillement dans ma jambe blessé.
Je m'appuie sur le pied de lit et fait quelques pas branlant. Puis je fais plusieurs allé-retours autour de mon lit jusqu'à ce que ma marche soit un peu plus naturelle grâce à ma magie metamorphe.
J'ouvre ensuite prudemment la porte et passe la tête dans l'entrebaillement. Le couloir et désert. Je louche brièvement sur le numéro de ma chambre avant de sortir et traverser les couloirs jusqu'à la passerelle. Je m'accoude au muret de pierre et regarde les allé retour du personnel dans le cloître. Quelques patients se promènent en discutant, et je peux voir une activité digne d'une fourmilière à travers les vitres de la serre.

Je reste un moment à regarder les va-et-vient du personnel.

Puis les yeux dans le vague je me met à réfléchir.

Métamorphose Où les histoires vivent. Découvrez maintenant