Chapitre 63 Partie 2

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Je frappe violemment l'arbre et hurle de rage et de douleur.
Je me sens si nulle ! Si faible ! Si inutile !
Mais qu'est-ce que j'ai fais jusqu à maintenant ? Rien ?
Je pousse un deuxième hurlement de rage.
Et en plus je suis un raté génétique ! Mais c'est n'importe quoi là ! Je suis quoi alors ? Tout le long je n'ai été qu'une erreur ? Je ne peux pas croire ça quand même ?
Et en plus je met le honte à tout le monde ! Et puis je fais n'importe quoi ! Je reste là sagement à me morfondre alors qu'ils sont tous en danger ! Et par ma faute en plus ! Limite je me ferais honte à moi même ! Non, je me fais honte à moi même.  Je ne fais que jouer le rôle de  la potiche à sauver, comme dans les histoires pour enfant. Mais à quoi je sers nom d'un chien !

Je met un violent coup de pied dans l'arbre, me faisant siffler de douleur.

Et puis merde ! Je n'ai jamais obéi aux ordres de toute manière.

Je me transforme d'un bond en panthère et me met à courir de toutes mes forces jusqu'à la zone de combat.

Je traverse comme une flèche la distance qui me sépare de mon objectif. Plus question d'être aussi faible ! Peut être que je suis inutile, faible et j'en passe, à faire mourir de honte mon entourage, mais maintenant c'est terminé ! Je vais devenir quelqu'un dont on peut être fière. Moi comme les autres. Il me suffit de prendre mon courage à deux main et de foncer sans tergiverser.

A peine arriver sur le champ de bataille, je bondis sur l'adversaire de Raphaël et lui assène un violent coup de crocs dans l'épaule. Akiro hurle de douleur en essayant de se dégager. Je le relâche en poussant un grognement tandis que mon regard croise celui de Raphaël. Sa protestation meurt dans sa gorge.

Un homme vient essayer d'aider Akiro, mais je le met hors d'état de nuire. Je me jette ensuite sur le groupe qui suivait le grand mage et qui garde toujours les otages. J'alterne à une vitesse stupéfiante mes deux formes, fendant l'air tantôt de mes griffes tantôt de mes lames. Il faut que je me dépêche pour ensuite donner un coup de main à Edwin et Anthony qui sont aux prises avec le grand mage.
Mes mouvement s'accélère.
Plus vite ! Toujours plus vite ! Il faut que j'augmente le rythme.
Je met à profit l'intégralité de mes capacités. Allongeant mes mouvements à leur maximum. Il faut que je sois plus efficace. Toujours plus.
Je tord mon corps pour éviter les coups. Toujours plus.
Chaque muscle, chaque tendons, chaque cellule de mon corps est poussé à son maximum. Il faut que je sois plus forte ! Encore et encore.
Je force pour que mes mouvements soient plus fluide, plus fort, plus rapide. Il faut que j'atteinge mon maximum, mon apogée. Et alors là je pourrai prouver à tout le monde que je suis quelqu'un. Que je ne suis ni faible, ni inutile. Que je suis une personne dont on peut être fière de côtoyer.

Je me confronte à mes adversaires avec d'avantage de hargne. Motivé à mon maximum par la colère.
J'ignore combien de temps ça durera mais je vais faire tout mon possible pour les aider. Je refuse d'être un poids plus longtemps.

Le dernier homme s'effondre sous la douleur de ses blessures tandis que je me jette sur les prisonniers. D'un coup de lame bien placé je casse leur lien et libère les deux hommes inconscient. Je les traîne sur quelques mètres chaqu'un leur tour et les adosse contre un mur. Je sors la pierre de guérison de ma ceinture et l'utilise sur Andrea jusqu'à ce que les plus grave de ses blessures soient refermées.
Mais c'est lorsque je passe à Thomas que je perçois enfin la présence qui se rapproche. D'un bond je me retourne et parre la lame d'Akiro, juste après avoir lancé la pierre à Andrea. D'un coup de pied je le fais reculer et me déplace pour nous éloigner des deux blessés.

- Tu payera pour la blessure que tu l'as infligé!

Je ricane.

- Tu peux toujours courir.

Métamorphose Où les histoires vivent. Découvrez maintenant