-5 juin 1642-
- Vous savez, Natasha vous aime toujours..., lui dis-je.
- Je pensais qu'elle me détestait.
- Eh bien, non.
- Ne voulez-vous pas la réintégrer dans le pays ?
- Je ne peux pas... C'est trop compliqué.
- Bien sûr que non ça n'est pas compliqué, il vous suffit juste de l'inviter et de lui dire qu'elle est de retour parmi nous ! je m'énerve.
- Elle est en danger, elle aussi et je ne peux pas surveiller tout le monde ! gronde-t-il.
Je le regarde, interdite. Je suis, à présent, terrorisée par sa colère. Je cherche à m'en aller mais il me retient.
Je pleure en le suppliant de me lâcher.
Il m'entoure de ses bras et me fais un câlin.
Je suis tellement surprise, j'en reste bouche bée.
Mais je suis bien dans ses bras, son odeur m'enivre.- Là..., dit-il doucement, pardon...
Je me suis emporté, je n'aurai pas dû.
Mais il faut que vous compreniez que je n'ai pas choisi de la bannir... J'y ai été contraint...Il resserre notre étreinte.
- Elle ne vous en veut absolument pas...
Il me caresse le dos. Je niche ma tête dans son cou. J'aimerais rester comme cela toute ma vie. Au moins, mon futur mari sait bien faire les câlins...
- Pourquoi vous êtes-vous mis en colère quand j'ai parlé d'elle hier soir ? je demande.
- J'ai eu peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose...
- Vous l'aimez n'est-ce pas ? Cessez de me mentir... Je ne le prendrai pas mal, je vous l'assure..., dis-je d'une voix qui se veut convaincante.
- Je ne l'aime plus, je le jure..., dit-il en s'écartant de moi.
Je ressens soudainement un vide en moi... Serais-je en train de tomber amoureuse ? Aussi vite ? Sûrement pas.
- J'ai à faire, Eléonore, je vous souhaite de passer une bonne journée, je reviendrai vous voir ce soir...
- Au... au revoir, je souffle, encore étourdie par son accolade.
Ce n'est pas une brute, finalement...
Je reprends la lettre de Léon et la lis.
« Ma chère Eléonore,
Je ne vous oublierai jamais pour la simple et bonne raison que vous faites entièrement partie de mon enfance...
Je ne me rappelle que de nos moments passés ensemble. Et je ne veux certainement pas les oublier.Vos parents m'ont envoyé votre lettre car ils l'ont trouvé sur votre cheminée et ont jugé bon de me l'envoyer.
Ils m'ont aussi écrit une lettre dans laquelle ils indiquaient où vous vous trouviez actuellement et votre situation.Je suis terriblement désolée pour ce qu'il vous arrive. Sachez que si je l'avais su, vous ne serez pas mariée à cet ingrat.
J'espère que tout se passe pour le mieux à l'endroit où vous vous trouvez, si vous avez un quelconque problème n'hésitez pas à me joindre...
Je voulais aussi vous remercier pour votre lettre. Elle m'a tellement ému, j'avais les larmes aux yeux...
Vous êtes la plus belle chose qu'il me soit arrivée dans la vie ( enfin après ma femme évidemment ) !Je voulais aussi vous annoncer que ma femme attend un enfant. Il n'a que quelques mois mais j'ai déjà hâte qu'il arrive ! Je vous dis cela car je voudrais que vous soyez la marraine de cet enfant. Veuillez accepter ma demande.
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Secrets Royaux
Fiksi SejarahFrance, 1642. Le royaume fait faillite à cause d'une guerre perdue... À cette époque, les mariages arrangés sont de coutume alors c'est la solution que l'on juge la plus raisonnable pour sauver la France. C'est malheureusement la cadette de la fami...