Chapitre 3○ Quelle famille quand j'y pense !

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Et me voilà maintenant, très anxieuse pour la suite des événements. Je n'aime pas qu'on bouleverse mes habitudes et lui, il met carrément les pieds dans le plat. Être ami ? Et puis quoi encore... Et ce sourire.... brrr il fait froid dans le dos. Mon sixième sens ne me trompe, presque, jamais. 

Enfin pour l'instant, il reste silencieux et éloigné de moi alors ça me va. 

Après tout, je me fais peut-être des idées.

Le reste de la journée s'est passé très, très lentement. Il est resté à côté de moi tout le temps. Dans mon lycée, c'est comme en primaire, on a une classe et se sont les profs qui bougent. Pour limiter la perte de temps entre les déplacements d'une classe à l'autre.

Tu m'étonnes que les élèves prenaient 10 minutes à changer de cours avec les profs qu'on a. Je crois que nous retenons un record ici. 100 %, oui 100% des enseignants, mesdames et messieurs, ont leur diplôme de "naze attitude " avec mention très bien, voir avec les félicitations. 

Entre le prof d'histoire qui ne sait plus la capitale de notre beau pays, notre prof d'anglais qui nous demande du vocabulaire, notre prof d'espagnol qui nous apprend l'alphabet en terminal et notre prof de maths qui nous fait un programme de bac +8, je crois qu'on mérite un oscar là. Sans parler du prof de physique qui nous passe des films de sport qui est à moitié, non que dis-je, totalement dépressif. Je soupçonne le lycée de les avoir embauchés et de les payer le tiers d'un salaire de base. Enfin ce n'est pas mon problème, je suis des cours en ligne pour avoir mon bac et faire les études que je souhaite.

Bref ce fut une très longue journée à côté de ce Camille. Comme chaque jour, j'ai sorti mon cahier de partitions pour griffonner des idées, mais je le voyais qui me jetait sans arrêt des coups d’œil et qui se faisait visiblement violence pour ne pas me parler. Quand enfin cette sonnerie tant aimée, ou détestée selon l'heure, a retenti, je me suis précipitée dehors et j'ai fait des millions de détours pour ne pas que le petit nouveau me suive. Je suis enfin sortie du lycée, 10 minutes après la sonnerie, pour aller vers la moto de mon voisin.

C'est un arrangement entre nos familles. Une sorte de covoiturage. On se partage le paiement de l'essence et en échange, il me sert de chauffeur. Alors que je le vois au loin qui m'attend adossé contre sa moto, une main se pose brusquement sur mon épaule. Je sursaute sur plus de 10 mètres, vraiment pas habituée au contact. Je pivote avec lenteur pour tuer celui qui a osé me toucher. C'est une règle bien connue au lycée. Tu me touches, tu es mort. Mon regard se pose alors sur Camille. Mon dieu, plus de 10 minutes de détours pour le fuir réduites à néant !

- Ah je suis content de te voir, je voulais te parler après les cours mais tu as disparu à une vitesse, ris-il. Une chance pour moi que je te trouve ici, parce que j'ai pris plus de 10 minutes à sortir vu que j'étais perdu.

Cruelle ironie quand tu nous tiens ! Pff, j'aurais mieux fait de partir vite. Je me retourne sans lui accorder un regard de plus et je me dirige - "je cours" serait le terme le plus exacte - vers mon voisin. Je l'enfourche -la moto, pas mon voisin- et fourre tellement vite ma tête dans le casque, que je me cogne dans la précipitation et me fends la lèvre. Putain de merde !! Je le déteste, ça y est je suis encore plus en rogne que d'habitude. Mon voisin - Nathan au fait - ne se fait pas prier pour partir et enclenche le moteur. Il démarre mais j'ai quand même le temps d'entendre Camille me crier au revoir.

Je pose ma tête contre le dos de Nathan et réfléchis. Il est mon seul ami, enfin il est plutôt comme un frère. Mes parents et les siens sont très amis alors on est souvent ensemble. Il est au courant bien-sûr, de tous les symptômes de ma M.S.U.I. Et il adore m'embêter avec ça. Je vous jure, il me force à chanter ! Sa pire technique et sa préféré, c'est de me coincer sur le sol et de me chatouiller jusqu'à ce que je sois obligée de mourir de rire. Et c'est là qu'il rigole à son tour sans pouvoir s'arrêter. Selon lui, entendre rire quelqu'un en chantant c'est vraiment super drôle. Ah ah ah qu'est-ce qu'on s'amuse.

Non en vrai, je ne suis pas objective parce que dans tout ça c'est moi la victime, mais je dois avouer que ça doit être assez drôle à voir. Malgré cela j'aime bien Nathan. Quoique si il ose me taquiner, ce soir, avec ça au repas, je ne serais plus sûre de rien. J'ai un autre frère, James, et avec lui on partage vraiment du sang. Il a 6 ans et il est adorable. J'ai tout le temps envie de le croquer et de le serrer fort dans mes bras. James a la même tignasse blonde que moi, mais ses yeux sont bleus comme mes parents.

Quant à eux, mes parents et ceux de mon voisin, ils se connaissent depuis la fac. Ma mère, Aurélia, et la mère de Nathan, Jane, étaient meilleures amies et ne se sont jamais quittées. Même malgré leurs études diamétralement opposées. Ma mère est ébéniste et Jane était avocate. Mais elle en a eu rapidement marre et maintenant elle est professeure de musique. Enfin toujours est-il que lorsque ma mère a rencontré papa, il avait un cousin qui vivait chez lui. Qui est maintenant le mari de Jane. Enfin voilà c'est à peu près tout, sauf que nous fonctionnons comme une grande famille. Nos maisons sont voisines et on partage un jardin commun.

Autant dire qu'on les voit tout le temps. Donc c'est un peu comme si j'avais quatre parents et deux frères. Quelle famille quand j'y pense ! Ah Nathan ralentit, on arrive, c'est le moment de savoir si il va tenir sa langue ou pas. Je prie très fort. Mais après tout, on se soutient entre frère et sœur non ?

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Bon on est encore dans le démarrage mais voilà, j'espère que ça vous plait quand même les loulous !! 
Je serai plus régulière au mois d'août mais j'essaie de poster le plus rapidement possible ;) voilou dîtes moi ce que vous en pensez ^^ 
Et soyez patients, la magie arrive bientôt ;)

Aller bise ! <3

Le Murmure de l'Originelle T-1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant