Le Murmure de l'Originelle T-1

10○ Est ce que tout la famille va y passer ?

Je me lève précipitamment pour être celle qui va ouvrir, qui sait ce que mes mères auraient fait sinon. À les voir sautiller comme des hystériques, sûrement rien de bon. Elles me regardent et lèvent le pouce avec un grand sourire. Je secoue la tête et lève les yeux au ciel. C'est bon, pas besoin d'encouragement pour ouvrir une porte. Certes c'est la porte qui ouvre ma maison, mon espace familiale, intime, mon refuge et..... Ok on se calme Ingrid. Inspiration. Expiration. Bravo les voilà qui me stress pour rien ! Bref j'ouvre la porte et commence à le saluer mais les mots meurent sur mes lèvres. Et mon cerveau disjoncte.

..........

Nan sérieux, je suis restée comme une débile sur le pas de la porte en regardant derrière l'épaule de mon ami. La raison ? La personne qui a accompagné Camille. Il est sur sa moto tout de noir vêtu. Son casque m'empêche de voir son visage, mais j'ai le temps d'apercevoir ses yeux avant qu'il ne démarre.

Et mon Dieu quel plaisir ! On aurait dit de l'or, de l'or en fusion. Rien que d'y penser je suis toute émoustillée ! Je serais capable de.... Je suis interrompue dans mes fantasmes passagers par mon frère. Il me pousse brusquement pour voir Camille et sous la violence de l'impact je m'écrase par terre. Vous voyez la scène de dessin animé où le perso tombe au ralentit en criant :"Noooooooooooonnnn" ? Bah c'est moi. 

Une fois à terre, je réagis en une fraction de seconde. Je me relève sans un regard en arrière pour courir loin de la porte. Je ne suis pas folle je vous rassure mais si je fais ça c'est parce qu'il y a une raison. Et oui mon frère et moi on a trouvé un compromis. Comme il n'arrêtait pas de m'embêter en me faisant des chatouilles pour me faire rigoler on a passé donc un contrat. Si je tombe et il s'il m'attrape, il a le droit de me faire des chatouilles. Sinon non, tout simplement. 

Généralement je réussis à m'enfuir mais là, il réussit malheureusement à m'attraper et me fait tomber par terre une seconde fois. Je suis sûrement encore déstabilisée par ses beaux yeux dorés. Sinon je ne vois pas pourquoi je me suis faite attraper. Non franchement je suis trop rapide pour lui. Mauvaise foi, moi ? Jamais.

Nathan lui, pendant que je réfléchis, ne s'embête pas avec ça et il en profite pour me torturer. J'essaie de fermer la bouche et ne pas éclater de rire. Ah oui un détail que je n'ai pas précisé dans notre contrat fraternelle : c'est que si jamais il réussi à me faire rire et bien.... 

- Ah ah ah !!

Je m'arrête aussitôt de rire mais c'est trop tard. Je le vois sourire diaboliquement, m'attrapper et me poser comme un sac à patates sur son épaule. Il court dehors et je tape sur son dos en lui criant de me lâcher, mais rien à faire. Toute la famille et Camille -le pauvre doit être perdu- nous suit dehors. Et sans plus de cérémonie mon frère me jette dans la piscine. Oui c'est la part du contrat que je n'avais pas précisé. Pendant que je rumine je vois Camille s'approcher de moi en me tendant la main pour me récupérer. Il est mort de rire bien sûr. Mais à l'instant même où il se penche pour m'attrapper, Nathan toujours aussi farceur, le pousse. 

Et le voilà qui tombe à l'eau. C'est à mon tour de rire. Et puis la mère de Nathan s'approche doucement de son fils et le jette à l'eau, le coupant littéralement dans son fou rire. Maintenant c'est moi ris aux éclats. Ah le karma qu'est-ce que ça peut être beau parfois ! Pendant ce temps, Maman s'approche de Jane et la félicite de son coup en la frappant dans le dos, un peu trop fort, -je suis sûre qu'elle l'a fait exprès- ce qui la fait à son tour tomber. Incroyable, est ce que toute la famille va y passer ? Faut croire que papa a entendu ma pensée car il se dirige vers Maman et la pousse délicatement. Elle en profite pour l'attraper pendant sa chute et lui rouler une grosse pelle. Beurk, j'aurais préféré ne pas voir ça. Il ne reste plus que Olivier qui se marre comme un couillon tout seul sur le bord de la piscine. Je suis la seule qui remarque mon petit James arriver silencieusement vers le mari de Jane.

Et quelques secondes plus tard, le voila, lui aussi, dans la piscine. Je souris largement à mon bout de chou et lui tend les bras pour qu'il saute. Et c'est ainsi que nous nous retrouvons tous à la piscine, barbotant comme des enfants. Les rires et les cris - et les chants, oui je fais tâche je sais- envahissent petit à petit la maisonnée. 

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Petit chapitre plein de légèreté qui donne un aperçu des joies et des taquineries entre frère et sœur ;) 
Mais n'oublions pas ce mystérieux regard, a qui appartient il?
Je vous laisse réfléchir,
Bisous baveux <3