Le Murmure de l'Originelle T-1

22 ○ Une lune rouge.

Salluuuttt !! Petite info: ça y est, ma nouvelle est sortie, je vous invite à y jeter un coup d'oeil, c'est un OS donc ça prendra seulement quelques petites minutes, mais voilà, la quantité ne reflète pas la qualité, et puis tout ce qui est petit est mignon non ? ^^ bisouilles bonne lecture <<33

Mon vœu ne s'exauce pas et le nouveau paysage, grisâtre et triste me maintient dans ma mélancolie. Une pluie glacée s'abat sur le sol recouvert de cendre. Mon ange, le visage défait, pose sa main de temps à autres contre des restes d'arbres calcinés et ses yeux semblent retenir à grande peine des larmes.

 Ma gorge se sert. Je ne sais même pas pourquoi, après tout ce ne sont que des arbres. Mais pourtant mon corp est couvert de frisson et mon âme, elle, se tord douloureusement. Je suis incapable de bouger, penser ou même résonner. Comme une pierre je reste figée et intérieurement, je regrette fortement de ne pas posséder son impassibilité.

Comme j'aimerais tout effacer ! Telle une enfant, je fermerais les yeux et tout disparaîtrait. Ce ne serait qu'un cauchemar oublié lorsque j'ouvrirai à nouveau les yeux. Pourtant je crains d'être condamnée. Non, je le sens, la mort de ces jeunes femmes et de ces arbres centenaires font désormais partis de moi. Je n'oublierai jamais cette vaste plaine grise qui devait être autrefois une magnifique forêt.

Je n'oublierai jamais ce champs de cadavres transformé en chrysanthème.

Et surtout je n'oublierai jamais le chant mélancolique et torturé qui s'écoule des lèvres de cette femme étrange.

Il me frappe, littéralement parlant, et me communique toute la souffrance que ressent sa maîtresse. Mon cœur saigne abondamment et je ferme les yeux. Cette douleur est insupportable, elle m'étouffe, me ronge à petit feu. 

Dans un râle d'agonie je tombe à genoux et pose une main sur cette organe qui bat vivement. Trop vivement. Pourquoi sont-ils morts ? Pourquoi est-ce que moi, je suis en vie ? Qu'ai-je de plus ? Rongée par la culpabilité, je me recroqueville et me balance d'avant en arrière. Je ferme les yeux, me bouche le nez et les oreilles pour échapper à cette cruelle peinture. Mais pourtant la scène reste gravée sur mes paupières, je sens toujours l'odeur âcre de la mort et son chant poignant me crève toujours le cœur.

De longues heures se passent avant que mon ange ne s'arrête de chanter pour finir par se relever. Comme avant, je semble rattachée à elle par un fil invisible et je la poursuis comme une traînée d'eau dans son mouvement.

La scène est la même partout et où que je regarde, mes yeux se posent sur des morceaux de bois noircis et déchirés en des piques tranchantes. Cependant, ils ne semblaient pas être normaux. Je ne sais par quel moyen, mais je sens que c'étaient de très vieux arbres possédés par une entité vivante. Du moins avant. C'est ce qui rend cette scène si horrible.  Maintenant tout est saccagé et corrompu.

Et alors que ces images me remplissent à nouveau l'esprit je me sens de nouveau affaiblie et je me replie sur moi-même. Mais soudain une flamme de rage naît en moi. Je ne me reconnais plus... Moi qui suis une combattante ne devrais-je par rester forte ? Montrer que je respecte la vie que je possède toujours ?

Dans un élan soudain je care mes épaules et redresse la tête. Alors nous continuons notre chemin parsemé de morts. Mais je ne fermerais plus les yeux et j'affontrais ce voile de mort la tête droite et le cœur courageux.

- J-je....

La voix rocailleuse de mon ange me surprend une fois de plus. Je la regarde avec curiosité se mettre à genoux devant un énième reste d'arbre. Mais cette fois ci, ses prunelles brillent d'espoir. 

Je me penche alors, au comble de l'impatience. Qu'est-ce qui a pu lui redonner ainsi cette flamme de vie ?

À première vue, rien d'extraordinaire, encore un arbre brûlé. Mais en y regardant plus attentivement, j'arrive à apercevoir une petite tâche verte, comme une petite pousse au centre de l'arbre noircit. Non d'un bigorneaux, il reste un arbre !! Je sautille de joie devant ce spectacle.

- Quelle âme forte tu es, dit-elle la voix serrée par la joie et la tristesse mêlée. Mais tu ne survivras pas sans la protection de ta terviri  ( viridi mater viventium). Elle s'est sacrifiée pour te protéger alors tu comprends que je ne peux pas te laisser ici, dans une telle période de guerre. Je suis désolée mais ton temps n'est pas encore venu petite eamviri (viridi meam)

Je ne comprends peux être pas tous les termes qu'elle emploie, mais mon cœur en saisie le sens. Qui d'autre qu'une mère peut se sacrifier pour le bien de son enfant ? Certes se sont des arbres, mais encore une fois, il se dégage d'eux une telle empathie qu'ils me semblent peut être plus "humain" que notre espèce ne le sera jamais.

- Il est temps, viens.

Alors qu'elle passe simplement la main au dessus de la pousse, je vois une petite étincelle crépiter et former une boule de lumière instable au creux de sa main. Je la regarde avec effarement la placer en face de son cœur et l'enfoncer en elle. J'assiste à ce spectacle la bouche grande ouverte pas sûre de ce que j'ai cru voir.

Mais la scène se joue de moi encore une fois et dans un maelstrom de couleurs, je découvre un autre lieu. La première chose qui me frappe c'est cette nuit noire absolue. Un coup d'œil vers le ciel me permets de voir que la lune à complètement disparue.

Totalement perdue, je fais un pas. Soudain, un vive éclat surgit. C'est mon ange. Mais il ressemble plutôt à un ange déchu. Son éclat, auparavant blanc pur, et désormais veiné de rouge. Ses yeux brillent de colère et son sourire fait froid dans le dos.

Toujours en face de moi, elle me fixe dans les yeux et brandie une épée de lumière. Je suis sa cible, je le sens. C'est alors qu'une frayeur terrible s'accapare de moi et me fige sur place. 

Tel un lapin, je regarde la mort dans les yeux sans pouvoir réagir. Je n'ai même pas le temps de penser à autre chose, que déjà elle abat son bras sur moi. Je suis le mouvement de l'objet de ma mort et le regarde me traverser sans mal. En effet, je n'ai aucune coupure ni aucune douleur. Pourtant j'ai entendu un cri de douleur. 

Je me retourne et j'aperçoit un homme, fin, grand, et terriblement parfait s'affesser dans un râle. Je soupire de soulagement, le coup ne m'était pas destiné. Un rire nerveux m'échappe tout de même et j'ose enfin relâcher la tension des muscles de mon corps.

Mais mon rire se coince rapidement dans ma gorge quand j'aperçois l'étendu de cadavres. Sur des kilomètres, des hommes, face contre terre. Mon ange paraît satisfait devant ce spectacle et s'en délecte tel un mets rare. Mais la folie vengeresse que je vois dans ses yeux n'est qu'éphémère et lorsqu'elle s'estompera elle laissera place à de la culpabilité. Seul un monstre ne ressentirai rien face à cela. Elle est seulement aveuglé par la rage.

Alors je la regarde se transformer en une boule de lumière rouge est s'élèver vers le ciel. 

Quelques instants plus tard, la lune réapparaît dans le ciel.

Une lune rouge. 

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Voilou, c'était pour vous accompagner durant votre weekend, qu'il soit chargé ou non ^^

Bisouilles bidouilles<<3